shadow self

Accepter son shadow self  

Derrière l’image positive que nous souhaitons afficher en public se cache toujours une part d’ombre ou shadow self. Celle que nous essayons d’occulter. Ce « moi fantôme » inavouable.

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Et si nous acceptions, enfin, d’aborder sereinement cette part d’ombre ou shadow self  que nous possédons toutes et tous ? Une part de nous-mêmes que nous essayons de refouler, par crainte du regard d’autrui. Pourtant, accepter sa présence et la canaliser peut aider à évoluer. Et en faire une alliée pour atteindre le bon équilibre dans la vie.

Le  shadow self, de quoi s’agit-il ?

« Sous cette expression tout à la fois simple et sibylline se profile une facette obscure de notre personnalité. Cette part d’ombre, appelée aussi shadow self, nous caractérise les uns par rapport aux autres. Avec des ingrédients différents, présents à des degrés divers. Ce côté obscur, étudié par Carl Jung, se construit avec tout ce que nous avons pu refouler dans l’inconscient, de peur de le montrer aux autres. Cela peut être une blessure d’enfance que l’on cherche à cacher, un manque d’amour de soi, de la peur ou de l’orgueil, de la jalousie, de la haine », explique Sophie Renoir, coach de vie.

Pourquoi affronter son shadow self ?

Sans une réflexion autocentrée, ce moi fantôme va ressembler, tôt ou tard, à cette image de sables mouvants dans lesquels on reste figé avant de s’y enfoncer davantage. Nous avons tous des blessures, des traits de caractère, des projets refoulés dont nous ne sommes pas fiers. Et que nous tentons de reléguer dans le tréfonds de notre inconscient. Une erreur qui consiste à voir en cette part d’ombre un adversaire à repousser en permanence. Une erreur et une source de souffrance. Avec tous les inconvénients que l’on imagine, des obstacles pour mener une vie plus en phase avec soi et les autres. « Cette part d’ombre, éclairons-la d’un regard positif. Pour en extraire des éléments constructifs pour nous améliorer. À titre d’exemple, cette timidité que l’on refoule, transformons-la en un atout au quotidien. Ce côté obscur peut être vu comme un grenier. Rempli d’objets, à oublier et à jeter ou à remettre à la lumière, comme une part de notre histoire personnelle », explique Sophie Renoir.

Comment apprivoiser ce moi fantôme ?

Cette vulnérabilité que nous tentons, toutes et tous de cacher, comment la transformer pour se préserver de la souffrance et d’une mauvaise image de soi ? Nous n’avons pas tous le même parcours de vie, c’est certain, mais chacun, à n’en pas douter, a sa propre part d’ombre à gérer. Parfois étendue, parfois honteuse ou douloureuse. Mais quelles solutions adopter pour affronter cette part de soi que l’on juge peu reluisante ? En premier lieu, il faut l’accepter et non la reléguer lâchement au fond de son inconscient.  La voir non plus comme une ennemie mais comme un élément malléable que l’on peut changer pour en faire un allié sinon un ami. 
« Sans cette reconnaissance, tout ce qui compose ce moi fantôme va agir négativement sur notre mental, notre humeur. Notre façon d’interagir avec les autres. Cette part d’ombre ne pourra jamais s’effacer complètement. Elle a participé à notre construction mentale. Mais accepter de l’intégrer avec notre personnalité visible permettra d’assurer l’équilibre nécessaire pour avancer. Cela peut paraître évident mais rien n’est jamais tout blanc ou noir. Il en va de même avec notre passé, notre personnalité. Autant accepter nos faiblesses, nos défauts. Ils participent aussi à notre richesse mentale », conclut Sophie Renoir.

 

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