peur de l'abandon

Mieux gérer sa peur de l’abandon

Un divorce, une séparation même momentanée, un deuil,… sont autant de situations qui peuvent aggraver un trouble psychologique présent chez certaines personnes plus sensibles : la peur de l’abandon.

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Si beaucoup de célibataires vivent très bien leur vie en solo, d’autres personnes craignent par-dessus tout d’être seules ou abandonnées. L’effet d’un trouble psychologique majeur qualifié de peur de l’abandon. Un mal de vivre qui peut s’avérer handicapant dans les rapports au quotidien.

La peur de l’abandon, de quoi s’agit-il ?

La peur de l’abandon peut se définir comme la crainte excessive, injustifiée, d’une séparation possible. Et caractérisée par un sentiment d’insécurité quasi permanent. Elle est généralement rattachée à une blessure de jeunesse. Bien souvent, elle reste en sommeil durant des décennies avant qu’un élément extérieur ne vienne la réveiller. Cela peut être la menace d’une rupture amoureuse, d’un licenciement, mais aussi le divorce de proches ou un deuil. La personne atteinte par cette peur d’être seule, va tout faire pour éviter l’abandon. Quitte à accepter une certaine dépendance amoureuse, juste pour ne pas être seule, abandonnée. Avec les risques que l’on peut imaginer quant à la relation entamée.

Quels sont les symptômes ?

Comment savoir si l’on souffre de cette peur de l’abandon et non pas d’un passage à vide plus ordinaire ? Bien connue des professionnels de la santé, cette peur de l’abandon est liée à de nombreux symptômes susceptibles de mieux la cibler. Béatrice Nicolas, psy, les présente : « La liste est longue mais en tête des symptômes figure ce mal de vivre incarné par des crises d’angoisse ou de larmes. Mais aussi, cette peur de ne plus être aimé.e. Ce besoin de se raccrocher à quelqu’un, mais aussi un risque fréquent d’addiction (alcool, nourriture voire drogue), de crises de larmes ou d’un comportement excessivement agressif pour noyer les effets de ce mal-être. Sur le plan sentimental, la personne éprouve le besoin d’être sans cesse réconfortée quant à l’amour qu’on lui porte. Elle a toujours peur d’être trompée, abandonnée. Avec une difficulté grandissante à (re)faire confiance. »

Comment gérer cette peur de l’abandon ?

« Ce trouble n’est pas une fatalité, et des solutions existent. Mais le traitement passe d’abord par une prise de conscience. La personne atteinte doit accepter l’existence d’un problème et de se faire aider pour surmonter sa situation. Et dans certains cas cela s’avère compliqué, avec un risque d’isolement social. Une thérapie est généralement entreprise avec un psy et/ou des séances d’hypnose. Pour remonter aux sources de ce mal-être et traiter cette blessure lointaine. Agir s’avère tout aussi nécessaire pour la personne concernée que pour son entourage », explique Béatrice Nicolas. Pourquoi ? « Ce type de comportement peut se révéler tout à la fois étouffant et fatigant pour l’entourage, familial ou amoureux. Pour ce besoin de faire face à ce pessimisme omniprésent et cette constante nécessité de rassurer la personne atteinte. Avec comme conséquence possible, la fuite de l’entourage, lassé par les crises », souligne Béatrice Nicolas. Une solution qui passe aussi par un travail que la personne concernée doit effectuer sur elle-même, en parallèle avec la thérapie suivie. Pour se persuader de sa valeur. Avec un portrait positif que l’on a de soi, la remontée n’en sera que plus aisée.

 

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