50 ans femme

S’accepter à 50 ans : le dilemme des Femmes ?

Vers 50 ans, on traverse un nouveau passage. Celui de la crise de la cinquantaine et la ménopause qui induit des changements hormonaux, physiologiques. Intérieurs aussi. Une métamorphose qui invite à se voir autrement. En témoignent ces jolies rides d’expression, des rondeurs « grand-maternantes », un regard lumineux, le pétillement joyeux de celle qui a décidé de lâcher ses masques pour aller vers sa vérité. Un joli travail d’acceptation de soi dans le mouvement de la vie…

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Accepter d’avoir 50 ans et éviter les comparaisons

D’abord, évacuer toutes les comparaisons. Parce que c’est souvent là que le bât blesse. « Si j’étais comme XY, si j’avais moins de rides, moins de bourrelets, je paraîtrais 15 ans de moins. » Et alors ? Qu’est-ce que ça apporte ? Amertume, manque de confiance en soi, regrets… Aspirer à l’éternité de la jeunesse, c’est refuser la ronde des saisons et la dépression saisonnière . La nature n’a-t-elle pas besoin de chaque saison pour s’épanouir ? Un mois de janvier trop chaud, et voilà que les bourgeons se mettent à éclore. C’est sans compter le coup de gel de février – normal en hiver ! – qui met en péril la floraison.

Les fleurs du printemps, la brise de l’été, les feuilles de l’automne, la neige de l’hiver… si vous y êtes complètement accordé, c’est la meilleure saison de la vie. » Ce proverbe chinois est à écrire en lettres de feu sur le frigo ! Miroir, mon beau miroir… On a beau dire, se regarder dans le miroir n’est pas toujours une partie de plaisir !

Faire preuve de détachement et de sagesse, d’accord, mais le miroir peut s’avérer une véritable épreuve ! Parce que tout simplement ce matin, après une mauvaise nuit, mon regard est terne, mes rides plus marquées… ou parce que je suis tracassée, ou encore que j’ai veillé trop tard… Mais pourquoi donc faut-il sans cesse observer son reflet dans la glace ?

Alors que, la plupart du temps, il n’est qu’un pâle reflet de ce que l’on ressent à l’intérieur. Vivante, tellement vivante ! Sentir la vie qui palpite et qui vibre de tous ses possibles… et activer le meilleur de soi, manger du bon, s’entourer de beau pour révéler sa lumière.

Témoignage d’une femme de 50 ans

Catherine, 55 ans, raconte « son » test du miroir, alors qu’elle s’apprêtait à partir en méharée dans le désert. Jusqu’à la dernière minute, obsédée par un bouton bien visible sur sa joue, elle ne cessait de le traquer avec de l’anticerne pour éviter qu’il ne se voie. Le jour du départ, dilemme : je prends l’anticerne ou pas ? Décision : ni anticerne ni miroir ! Et cinq jours de pur bonheur avec ses compagnes de voyage, toutes dans la même démarche de dépouillement.

Le plus beau miroir ? Les regards lumineux de chacune d’elles. Le bouton avait disparu de sa conscience. Et disparu tout court au retour ! L’acceptation n’a rien à voir avec la résignation.

Alexandre Jollien, philosophe et auteur du livre-CD « Petit traité de l’abandon », lui préfère d’ailleurs l’abandon : « Accepter, c’est encore du travail pour le moi. « Il faut accepter » : cet impératif lui demande du travail… Apprendre à ne plus refuser le réel, à accueillir ce qui est, sans résister, sans lutter sans cesse… Plus on s’abandonne à l’instant présent, plus on est dans l’action et l’on répond adéquatement aux circonstances de l’existence. »

Et d’ajouter quelques chapitres plus loin : « Le chemin de ma vie, c’est d’accepter, ou plutôt d’accueillir tout mon être, sans rien rejeter de lui. Trouver la beauté, la joie, là où elles se donnent : dans ce corps, dans cet être, dans cette vie et non dans une vie rêvée, idéalisée… »

Ce message a d’autant plus de force quand on sait que l’auteur souffre de lourds handicaps physiques. S’accepter va donc bien au-delà de l’apparence physique. Adieu les masques, adieu tous les personnages qui nous habitent pour plaire à l’entourage. Le moment est venu aujourd’hui d’être, de s’accepter. De s’aimer, quoi ! La vie commence à 50 ans !

« Apprendre à ne plus refuser le réel, à accueillir ce qui est, sans résister, sans lutter sans cesse… Plus on s’abandonne à l’instant présent, plus on est dans l’action et l’on répond adéquatement aux circonstances de l’existence. » 

Se voir en positif ! Plutôt que de traquer la moindre ride et se ruer sur tous les produits « anti-âge » qui promettent monts et merveilles, on peut jouer avec le miroir. D’abord on sourit, la grimace est plus jolie ;-) et puis on salue tout ce qui fait que l’on se sent belle. Bénédiction – étymologiquement « dire du bien » – de tous nos atouts ! C’est alors le moment de les mettre en valeur.

Par des couleurs qui éclairent le visage, une coupe de cheveux adaptée, un léger maquillage qui met de l’éclat dans les prunelles, tout en activant tout ce qui nourrit le charme naturel : la créativité, la danse, le chant, le rire… Et qui fait que c’est pour ça qu’aujourd’hui, on nous aime !

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