syndrome de Cotard

Connaissez-vous le syndrome de Cotard ?

Plutôt rare, le syndrome de Cotard constitue un trouble délirant aux symptômes très impressionnants pour l’entourage du patient qui en souffre.

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Mal du siècle, la dépression peut prendre des formes diverses. Avec des variantes méconnues, comme le syndrome de Cotard. Une pathologie aux symptômes effrayants mais pour laquelle certaines solutions existent.

À l’origine du syndrome de Cotard

Ce syndrome doit son nom aux travaux du neurologue français Jules Cotard né au 19e siècle. L’une de ses patientes présentait des signes de négation de son corps, de ses organes, avec l’impression d’être un corps déjà en décomposition. Un trouble psychiatrique que le neurologue avait qualifié de délire hypocondriaque. Aujourd’hui, ce syndrome est appelé également délire de négation ou syndrome des morts-vivants. Il se définit dans la presse médicale comme un « épisode dépressif majeur associé à divers symptômes psychotiques ». Plutôt rare et peu déclaré, cet état concernerait environ 0,60 % de la population. Avec une prévalence plus importante parmi la gent féminine et les classes d’âges plus élevées. 
Un syndrome qui peut parfois apparaître subitement. Mais qui fait généralement suite à certains signes annonciateurs. Comme des troubles hypocondriaques ou liés à l’identité.

Quels sont les symptômes du syndrome de Cotard ?

Le syndrome de Cotard est caractérisé par de nombreux symptômes possibles, souvent impressionnants et durables :

  • Idées suicidaires avec risques de passage à l’acte
  • Troubles dépressifs sévères
  • Mélancolie profonde
  • Impression d’être immortel ou mort-vivant
  • Troubles du sommeil
  • Négation de certains organes voire de sang présent dans le corps
  • Impression d’être damné ou possédé par le mal
  • Idées délirantes et perte de contact avec la réalité
  • Mauvaise estime de soi
  • Hallucinations
  • Arrêt possible de l’alimentation

Des causes encore floues

Des zones d’ombre entourent encore cette maladie et ne permettent pas de définir avec assurance la cause des troubles constatés. Plusieurs sites médicaux avancent néanmoins un dysfonctionnement au niveau du gyrus fusiforme, cette partie du cerveau permettant la reconnaissance des visages et des corps. D’autres hypothèses médicales avancent une évolution d’un sentiment d’irréalité présent et/ou une forme de démence sémantique. Caractérisée par une perte de la parole et l’oubli des mots. Ce décrochage avec la réalité peut aussi découler d’un parcours antérieur caractérisé par des troubles psychiatriques déjà présents, comme de l’hypocondrie ou des idées suicidaires. Mais rien n’a été prouvé à ce jour.

Quel traitement adopter ?

La relative pauvreté des données scientifiques disponibles entrave la pose d’un bon diagnostic. Le syndrome de Cotard est souvent établi en cas de troubles de négation. En fonction de la sévérité des symptômes constatés, le traitement peut prendre plusieurs formes et imposer bien souvent une hospitalisation. Une prise en charge qui se fait généralement par l’intervention d’un tiers, car le patient n’a pas conscience du besoin de se faire soigner. 
Ces personnes en détresse psychologique sont d’abord traitées pour les symptômes liés au risque suicidaire. Comme l’indique le site médical La Santé sur le Net, « les thérapies antidépressives, comme les antidépresseurs et l’électroconvulsivothérapie, sont généralement efficaces pour permettre une amélioration et une régression des symptômes ».
 Un article qui n’a pas vocation à remplacer un avis médical.

 

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