Une dépression liée à un drame de la vie
La cinquantaine bien avancée, il arrive un moment où la vie commence à nous reprendre ce qu’elle a donné. Cela peut être la perte d’un parent âgé, la fin d’une union, un licenciement ou des performances sexuelles qui commencent à décliner.
Pour certains, ces événements dépassent le coup de blues et amènent une dépression. Surnommée la maladie du XXIe siècle, elle est encore un sujet tabou dans notre société. Selon les chiffres officiels, quelque 9% de la population en Belgique est touchée par une dépression nécessitant un traitement.
Comment détecter une dépression ?
Pour les proches d’une personne atteinte, il existe des signaux qui doivent alerter, classiques de la dépression. Mais si l’on ne sait pas où chercher, la pathologie peut être prise pour une conséquence du temps qui passe. Quinqua ou sexagénaire, il arrive en effet un moment où l’on se retourne avec tristesse sur son passé.
Parmi les symptômes les plus souvent observés lors d’une dépression figurent :
- Une impression de tristesse permanente, des crises de larmes
- Une grande fatigue qui pousse à dormir plus que de raison
- Une perte d’appétit ou, au contraire, un besoin de manger sans faim
- Des troubles du comportement, comme une grande irritabilité
- Un manque d’intérêt pour toutes les activités habituellement appréciées
- Des idées suicidaires
- La prise d’alcool ou de médicaments en grande quantité
- Une certaine forme de lassitude, sans prendre plaisir à vivre
- Un manque d’attention pour les petits-enfants lors de leurs visites
Quand s’inquiéter, et que faire ?
Attention à ne pas confondre déprime et dépression. Si les symptômes peuvent être similaires, la grosse différence réside dans la durée. Une déprime n’est que passagère et n’empêche pas de vivre normalement. Si la tristesse et les idées noires durent et empêchent d’avoir une vie normale, vous faites probablement face à un proche frappé de dépression. Une pathologie parfois aggravée par l’âge. Que faire ? Réagir. Toujours. Et rapidement. Comme le souligne le site www.medecinsendifficulte.be « il est essentiel de traiter une dépression. Non prise en compte, elle peut mener au suicide (dans un cas sur 15). Plus l’intervention est rapide, et plus il est facile de se remettre d’une dépression. » La consultation d’un médecin est donc nécessaire.
Avant toute approche médicamenteuse, votre assistance est primordiale pour garder le contact avec le dépressif. Une femme, plus généralement. Le malade aura besoin de votre présence et de votre écoute.
La prise d’antidépresseurs, souvent efficaces, sera accompagnée d’une approche psychologique pour soigner l’origine de la maladie. Selon le Centre fédéral d’expertise des soins de santé, « la combinaison de médicaments et de psychothérapies permet une guérison plus rapide de la dépression, qui peut durer de 4 à 6 mois, avec possibilité de rechutes. »
Les hôpitaux belges ont développé des services d’aide. Dont la clinique de la dépression présente au sein de l’hôpital Brugmann.
Son slogan mérite d’être gardé en mémoire : « la dépression n’est pas une fatalité. » Comme un rayon de lumière bienvenu.