Le travail c’est la santé, ne rien faire c’est la conserver, chantait Henri Salvador. Sans arriver à cette extrémité, nombreux sont les salarié.e.s, vous peut-être, à éprouver, à un moment ou un autre, une certaine lassitude dans leur carrière. Avec l’impression d’en avoir fait le tour. Comment réagir à la cinquantaine face à un emploi que l’on n’aime plus ? Nos explications.
Prendre le temps de la réflexion
Vous éprouvez de la lassitude sur votre lieu de travail, avec, parfois, l’envie de tout plaquer et de chercher une autre fonction, plus épanouissante ? Une attitude qui peut se comprendre. Et plus encore, peut-être, à la cinquantaine. Quand il reste encore une bonne dizaine d’années de travail, que l’on souhaite heureuses. Une envie de changement qui impose de raison garder. La première réaction à adopter consiste à se poser. Pour ne pas laisser l’émotion prendre le dessus. Car cette impression négative peut être simplement le résultat d’une mauvaise journée, d’une remarque reçue. Un moment de réflexion s’avère nécessaire avant toute prise de décision. Notamment quant aux causes de ce désamour. Si le mal est profond, présent depuis un certain temps, alors oui, une réaction peut être envisagée. Certes, mais comment l’envisager ? « Avec un bilan personnel à mettre en place. Si les finances le permettent, prendre un break peut s’avérer utile. D’abord pour décompresser puis rechercher comment retrouver de la satisfaction au travail. Se relancer avec un nouveau job insatisfaisant sur le long terme n’aurait pas de sens. L’essentiel consiste à ne pas céder à la peur de changement, pour ne pas avoir de regrets, plus tard », explique Bertrand Reuvel, coach en
développement personnel.
Quelles sont les options possibles ?
Ne plus aimer son job, d’accord. Mais quelles sont les voies possibles à emprunter pour retrouver un équilibre au travail ? Démissionner et claquer la porte constitue souvent la première idée qui vient en tête. Mais rapidement battue en brèche par des éléments concrets : l’âge, une vie de famille encore à financer, un emprunt hypothécaire à rembourser. « D’autres options s’offrent au travailleur insatisfait. Avant de penser à la démission, je conseille de miser sur la communication. Avec son supérieur hiérarchique, pour essayer de trouver une solution. Parfois, il suffit d’un changement de service pour résoudre le problème. Si cela s’avère inefficace, il reste le rendez-vous avec un psychologue ou la médecine du travail. Communiquer. Toujours », explique Bertrand Reuvel.
Un mal-être au travail se répercute sur la santé
Cette frustration ne reste généralement pas cantonnée au cadre professionnel. Bien souvent le moral en prend un coup puis c’est le corps qui lâche. Ce qui implique la nécessité de prendre à bras le corps ce mal-être professionnel. Et dont les symptômes se révèlent multiples. Comme une irritabilité excessive, de l’angoisse, des crises de larmes, une remise en question de sa confiance en soi. Mais aussi des soucis de sommeil comme des insomnies. Une accumulation de tensions qui peut aussi aboutir au burn-out. Dont la prévalence atteint selon le SPF 0,8% des travailleurs. « Autant de facteurs qui impliquent une réaction pour les éradiquer. Mieux vaut ne pas forcer et ne pas ignorer ces symptômes », conclut Bertrand Reuvel.
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