bed rotting

Le bed rotting pour recharger ses batteries

La rentrée venue, revoici le temps du stress et des tensions. Pour décompresser, certains passent un moment au lit. L’esprit vagabond. La pratique porte un nom : le bed rotting, né sur TikTok.

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Septembre, le retour des courses de rentrée, des nouveaux projets à mettre en route au boulot. Adieu l’été, bonjour le stress. Est-ce là le bon moyen de redémarrer sur de bonnes bases ? Pas pour les adeptes de cette nouvelle tendance née sur  TikTok et rapidement adoptée : le bed rotting.

Le bed rotting, de quoi s’agit-il ?

Sous cet anglicisme, maladroitement traduit par ‘lit pourri’, se profile une pratique contraire au principe de performance qui régit notre époque. Le bed rotting consiste en effet à passer du temps au lit. Et ne rien faire du tout. Rien. Mis à part penser à soi et se relaxer tandis que le monde tourne autour de soi. Une pratique selfcare qui ne doit pas être confondue avec de la paresse. Son but ne consiste pas à passer sa journée au lit devant Netflix ou l’écran du smartphone. Mais à décompresser, à méditer.

Comment profiter au mieux du bed rotting ?

Concrètement, il s’agit de s’allonger sur son lit et de se détendre en ne pensant à rien. Comme une bulle qui isole des soucis du quotidien. Dans une pièce bien calme, à l’abri des bruits ambiants. Avec un décor personnel choisi pour favoriser la relaxation. Avec quelques bougies parfumées, des coussins et une musique d’ambiance pour renforcer le plaisir de lâcher prise. Le bed rotting peut se pratiquer nu.e ou revêtu.e d’une tenue ample dans laquelle chacun se sent bien.

Quels sont les effets positifs ?

Dans une société hyperactive, quels sont les bienfaits apportés par le fait de rester au lit, sans aucune occupation ? « Le premier avantage réside dans la flexibilité. Chacun peut choisir la durée du bed rotting en fonction de ses besoins ou de ses obligations quotidiennes. Précisons qu’il ne s’agit pas d’une sieste. Juste d’une déconnexion du quotidien, souvent stressant et anxiogène. Derrière cette activité, que l’on pourrait juger chronophage, se profile ce besoin de marquer une pause, de se relaxer. Prendre une heure ou plusieurs pour soi permet aussi de se reconnecter avec soi-même. Un besoin nécessaire dans un quotidien où les femmes jonglent avec des rôles multiples. Se reposer sur son lit permet de faire le vide et de se libérer de ces pensées négatives qui empêchent d’avancer », explique Sonia Mollens, coach de vie.

Des limites à respecter

Passer du temps sur son lit, à rêver. Comment ne pas se satisfaire de ce programme ?  Il nécessite pourtant une certaine discipline pour éviter les dérives. Premier conseil, celui de limiter tout à la fois la durée du bed rotting et le nombre de séances par semaine. « Je conseille de limiter le bed rotting à une séance de 30 minutes à une heure, une à deux fois par semaine. Pour la transformer en un moment de récompense ou d’aide bienvenue en cas de besoin de calme. Et pour éviter une tendance, naturelle, à la sédentarité. Et donc aussi au risque de prise de poids. Attention, l’envie de rester trop longtemps au lit peut être le marqueur de soucis de santé, comme un signe de dépression. Avec la nécessité de consulter un spécialiste. Alors, le bed rotting, d’accord mais avec modération. L’idéal consisterait à combiner la pratique avec une sortie en nature, comme complément utile », explique Sonia Mollens.
Photo Shutterstock.


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