liking gap

Le liking gap, ce miroir négatif à briser

Lors d’une première rencontre, un fossé peut se créer entre l’image de soi qu’on pense avoir montrée et la réalité. Un écart d’appréciation qu’on appelle liking gap. On croit avoir été perçue comme désagréable alors que nos interlocuteurs nous ont appréciée…

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La première impression laissée est primordiale. Une assertion, sans cesse répétée, que d’aucuns subissent de plein fouet lors d’un premier contact avec une nouvelle relation. Avec cette angoisse d’avoir montré une image peu flatteuse d’eux-mêmes, alors qu’ils ont été appréciés par leur interlocuteur. Un écart d’appréciation qu’on nomme liking gap. Des solutions existent pour cesser de se déprécier pour rien aux yeux des autres.

Le liking gap, de quoi s’agit-il ?

Sous l’anglicisme de liking gap (ou erreur d’appréciation), bien présent sur les réseaux (comme TikTok), se profile un trouble psychologique par lequel une personne tend à se sous-estimer lors d’une nouvelle relation. Avec cette peur d’avoir laissé un souvenir négatif auprès de l’interlocuteur. « Plutôt extravertie, je m’interroge toujours sur ce que j’ai pu dire lors d’un contact avec une personne que je ne connaissais pas avant. N’ai-je pas été trop loin dans mes propos, mon humour, au point de passer pour une femme un peu déjantée ? Que va-t-elle penser de moi ? », raconte Marine, 55 ans. Ce témoignage reflète la réalité vécue par celles et ceux qui redoutent cette épreuve de ne pas connaître l’avis de leurs contacts sur eux. « Ces états d’âme peuvent alors pousser à la rumination, à des regrets voire à des renoncements par peur d’aggraver ce sentiment négatif  », explique Christiane Razen, coach comportementaliste.

Quels effets possibles rencontrés ?

Une thématique déjà analysée dans une étude menée en 2018 par la revue Psychological Science. Les résultats soulignent que les interlocuteurs ont souvent une bien meilleure opinion que celle que l’on peut avoir de soi après un premier contact. En d’autres termes, ne pas s’écouter se révèle nécessaire pour avancer et s’éviter de mauvaises interprétations d’une rencontre. Car ce liking gap peut tout aussi bien ruiner l’envie de poursuivre une relation sentimentale prometteuse que stopper une procédure d’embauche, par crainte, infondée, d’avoir déçu un DRH lors d’un premier entretien.

Demandez et l’on vous rassurera

Comment neutraliser ce comportement ? « La solution viendra avec l’expérience acquise pour renforcer sa confiance en soi. L’’âge aidant, on écoutera beaucoup moins cette petite voix  qui nous pousse à poser cet autojugement négatif. Arrêtons d’être trop sévères avec nous-mêmes », explique Christiane Razen. 
Communiquer avec les autres sans se soucier de l’avis qu’ils peuvent avoir de nous. C’est l’attitude prise par les enfants et les personnes plus âgées, qui s’expriment librement sans se soucier du qu’en-dira-t-on. 
Se libérer du liking gap passera aussi par la pratique. Plus une personne communiquera et rencontrera de nouveaux contacts et plus le liking gap perdra de son importance. Ces échanges multipliés deviendront alors une gymnastique destinée à se forger une meilleure confiance en soi face au regard de l’autre. « Une autre solution, très efficace, consiste à oser demander ce que le partenaire a pensé de cette première rencontre. Il y a fort à parier que son avis sera bien plus positif que le vôtre. De quoi reléguer ce liking gap au rayon des mauvaises habitudes perdues », conclut la coach.

Photo Shutterstock.


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