Le mois de janvier s’accompagne parfois de l’envie de profiter du calendrier encore vierge pour s’imaginer un meilleur quotidien. Une nouvelle vie. Un souhait de changement souvent exprimé par les quinquagénaires, désireux de profiter pleinement de la seconde moitié de leur existence.
D’où provient cette envie de bouleversement ?
Pourquoi a-t-on plus souvent la volonté de changer de vie après le Nouvel An ? Il n’y a pas de réponse universelle, car les motivations dépendent fortement de nos parcours personnels. Mais la date constitue pour beaucoup un jalon important. Comme le besoin d’un reset de l’année écoulée. Le mois de janvier incarne celui de la renaissance, pour envisager un nouveau départ. Avec des rêves imaginés quant à un meilleur futur. « Une envie qui peut aussi être liée à cette période morose d’après-fêtes. Certains d’entre nous éprouvent ainsi une forme de ras-le-bol de leurs vécus parfois entachés par des épreuves difficiles. Avoir le désir de changer de vie peut alors s’imprimer dans leur esprit. Mais, généralement, cette envie fond avec l’arrivée des beaux jours ou face à la réalité », explique Sophie Renoir, coach de vie. Comme le risque de possibles pertes matérielles liées au changement de vie. Avec un emprunt, une famille, mettre en place une nouvelle vie peut très vite se transformer en chimère.
Comment mettre une nouvelle vie en pratique ?
Ce projet d’envergure se doit d’être réfléchi longuement. Pour mesurer le bénéfice que l’on peut en retirer. « Si c’est pour fragiliser davantage sa position, personnelle comme financière, le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle. En cas de doute, l’avis des proches ou des amis peut aider. Une fois la décision prise, la réussite dépend pour beaucoup d’une planification réussie. Il n’y a pas la place pour l’improvisation ou le coup de tête. Ce changement sera difficile. Car il va à
l’encontre de notre comportement naturel, cet attachement à notre zone de confort », explique Sophie Renoir.
Et si janvier semble le bon moment, comme symbole du renouveau, il vaut mieux prendre son temps, pour peaufiner son projet : un déménagement dans une autre ville, un autre job voire une bouleversement personnel. « Mon principal conseil serait d’éviter des objectifs à atteindre trop ambitieux. Changer de vie, oui, mais peut-être en fragmentant le projet. Par facilité et aussi pour s’éviter un excès de stress », souligne la coach.
Témoignage : « J’ai tout quitté, sans regrets » (Aline, 57 ans)
Une nouvelle vie. D’aucuns ont quitté le champ du rêve pour concrétiser leur désir. Comme Aline, 57 ans. Elle témoigne de son parcours : « Contrairement à mes deux sœurs, plus ancrées dans la tradition, j’ai toujours eu un problème avec la stabilité. Plusieurs partenaires, des emplois interchangeables. Comme une
insatisfaction perpétuelle. Ma séparation avec mon dernier compagnon, en mai dernier, a constitué un déclic. En quelques semaines, j’ai tout plaqué. Mon job et mon logement. Pour rejoindre une amie dans le Sud de la France et démarrer un nouveau projet. » Ce virage effectué à la cinquantaine, n’est-il pas synonyme de craintes, de regrets ? « J’avoue y avoir pensé, mais cette réflexion n’a pas duré. J’ai 57 ans, il est temps que je pense à moi, à mon bonheur », conclut-elle.
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