Avez-vous déjà réfléchi à ces milliers de moments pour lesquels il a fallu prendre une décision, parfois de façon précipitée ? Autant de choix réfléchis ou pas qui composent nos vies. Pour certain.e.s, cette obligation de choisir se transforme en phobie, la décidophobie.
La décidophobie, de quoi s’agit-il ?
Peu connue, la décidophobie n’en est pas moins présente au sein de ce quotidien qui nous oblige en permanence à effectuer des choix. Classée parmi les troubles anxieux, la décidophobie peut se définir comme cette peur irrationnelle et souvent paralysante de devoir prendre toute décision. Ce n’est pas l’objet qui est en cause mais l’action qui alimente la phobie.
Une phobie qui peut amener l’individu concerné à effectuer des mauvais choix, par facilité. Pour éviter de choisir et de souffrir. Notamment avec l’aide de personnes qui risquent de profiter de cette faiblesse et de provoquer un autre effet indésirable : une dépendance.
Pourquoi cette peur ?
« Si cette phobie découle bien souvent d’un élément personnel vécu par le passé, plus globalement elle est généralement liée à une personne anxieuse par nature. Qui a peur pour tout et n’importe quoi. Elle paniquera à l’idée de prendre une décision qui risque de déplaire à quelqu’un, de provoquer un avis contraire voire un conflit. Ou de bouleverser sa vie amoureuse ou professionnelle. Tout peut être source de panique au moment de prendre une décision, même pour des sujets positifs comme le choix de vacances », explique Sandra Moens, coach de vie.
Quels symptômes observés ?
Cette phobie n’est pas un simple ressenti. Elle s’accompagne généralement d’effets délétères sur la santé de celle ou celui qui en souffre :
- Des crises d’angoisse, de stress excessif
- Une altération du rythme cardiaque
- Des nausées
- Des douleurs abdominales
- Un sommeil perturbé avec des insomnies, des réveils nocturnes
- Un isolement social aggravé par ce mal-être permanent
- Une anxiété excessive pour chaque décision
- Une tendance à la procrastination
- Un renoncement pour éviter de choisir
Comment réagir à la décidophobie ?
Quand la décidophobie entrave le déroulement de la vie courante, une consultation auprès d’un spécialiste (un psychologue ou un psychothérapeute) se révèle une décision utile. « D’abord pour se libérer par la parole. S’exprimer sur ses difficultés rencontrées constitue déjà une part de la solution. Une fois de plus, l’usage des thérapies cognitives et comportementales (TCC) permettra de travailler sur l’origine de cette phobie pour mieux y répondre. Avec des exercices qui vont reproduire des situations réelles. Des thérapies parfois accompagnées d’un traitement médicamenteux temporaire pour agir sur l’anxiété et retrouver le calme » souligne Sandra Moens. L’aide peut aussi passer par l’usage des huiles essentielles anti-stress : l’huile de menthe verte ou l’huile de camomille. Enfin, les fleurs de Bach, solutions disponibles en sprays, facile à avoir dans son sac, se révèlent excellentes pour calmer une crise.
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