Objectif plaisir avec les préliminaires
Malgré le temps qui passe et qui nous pousse à nous presser dans toutes nos actions, prenons au moins le temps pour une chose : avoir du plaisir et en profiter. A 50 ans, le moment est venu de décider de nos priorités. Dont la sexualité fait partie.
Dans cet entretien accordé à Fifty & me, le sexologue clinicien Alexandre Bacros (alexandrebacros.be) rappelle dans un premier temps toute l’importance des préliminaires. « C’est un fait qu’avec la ménopause, une femme voit sa sexualité évoluer. Parfois s’étioler. Sans aller jusqu’à dire que l’envie a disparu, il est souvent nécessaire de la réactiver. Et les préliminaires constituent une solution pour atteindre le but recherché : avoir du plaisir. » Pour soi et son couple. « Aujourd’hui, précise le clinicien, les préliminaires ont tendance à disparaître dans la relation intime. Or, il faut se rappeler que les hommes et femmes ne réagissent pas de la même façon. Globalement, les hommes sont plus axés sur l’acte, tandis que les femmes sont plus connectées à l’émotionnel. Le désir est souvent plus long à obtenir. Les préliminaires sont donc nécessaires pour permettre aux femmes d’arriver au même degré d’excitation que les hommes. » En quoi consistent généralement les préliminaires recherchés ? « Cela peut être des caresses appuyées, un massage, des baisers… »
Une sexualité différente à 50 ans
Les préliminaires diffèrent-ils à 50 ans passés ? Notre question ne manque pas de faire sourire le clinicien. « Je dirais que ce ne sont pas les préliminaires qui sont différents à 50 ans par rapport à 20 ou 30 ans. Mais bien la sexualité entière qui diffère. Avec le passage de la ménopause, celle des femmes de 50 ans et plus va évoluer dans un cadre moins lié à la performance. Mais plus axé sur la douceur, la sensualité, la recherche de caresses et bien moins d’emphase sur la pénétration. »
Les préliminaires peuvent-ils être perçus comme un moyen de rebooster le désir après 50 ans ? « Je pense que la situation de la sexualité de la femme de cette tranche d’âge est plus complexe que cela souligne Alexandre Bacros. Une sexualité post-ménopause réussie sera tributaire de l’activité sexuelle que la femme quinquagénaire a pu avoir tout au long de sa vie. » Et dans le cas contraire ? « A 50 ans et bien après, il n’est pas trop tard pour connaître ou retrouver une sexualité épanouie. Les préliminaires permettent d’y travailler. Dans mon cabinet, j’ai des femmes qui viennent me consulter. Quinquagénaires, elles se révèlent dans leur sexualité et (re)découvrent le plaisir. A ces femmes, je dis aussi qu’entretenir le désir, c’est bien se connaître. Savoir ce qui vous fait du bien. Et les préliminaires jouent un rôle majeur dans ce but. »