Un dîner surréaliste avec Charles Kaisin et Bru

Il y a des créateurs qui ne façonnent pas des objets : ils sculptent des atmosphères. Charles Kaisin est de ceux-là. Quand il imagine une table, les verres se mettent à danser, les lumières chuchotent des histoires, et même l’eau semble trouver une nouvelle manière de pétiller…

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Cet hiver, à l’heure où l’on cherche à réenchanter le quotidien, Charles Kaisin ouvre un nouveau chapitre de son univers poétique : une édition limitée imaginée pour Bru, pensée comme une invitation à célébrer l’essentiel. Le geste. Le partage. Le vivant.

L’art de faire jaillir l’inattendu

Avec Charles Kaisin, rien n’est jamais simplement décoratif. Chaque pli d’origami porte un sens, chaque mouvement révèle une intention.

Ses oiseaux dorés et bleus — signatures de paix, de liberté, de légèreté — semblent s’élever comme des bulles qui s’enfuient… ou comme des idées qui s’envolent.

On reconnaît son style immédiatement : la géométrie qui dialogue avec la nature, le recyclage qui devient poésie, la finesse du geste qui transforme le banal en rituel. Chez lui, l’art ne se montre pas : il s’invite, presque tendrement.

Et lorsque cet univers se pose sur une bouteille ou un verre, ce n’est pas l’objet qu’il illumine… c’est l’instant.

Dans cette collaboration, l’eau n’est jamais un prétexte. Elle est la matière première, la source, l’âme du projet. Une eau née au creux des Ardennes, là où la terre murmure encore des secrets volcaniques. Une eau fine, humble, vivante — qui rappelle que la vie tient parfois dans une bulle, une étincelle, un souffle.

Comme un geste d’artiste

L’édition limitée qu’il signe ne se contente pas d’habiller la fête : elle la raconte. Le verre qu’il imagine — délicat, graphiquement habité — possède cette capacité rare : réenchanter un simple geste. Lever son verre devient une chorégraphie douce, presque méditative.

Pas étonnant qu’il soit déjà pressenti comme futur collector : il condense cette alchimie propre aux grands designers belges — simplicité, intelligence, poésie.

Une installation monumentale à l’usine

À Stoumont, là où jaillit naturellement Bru, Kaisin a suspendu dans l’air un cerf monumental composé de 3.900 origamis dorés.
Une œuvre qui semble flotter entre ciel et terre, comme une célébration du vivant et de ceux qui veillent chaque jour à préserver la pureté de cette eau précieuse.

C’est peut-être là que tout se joue : dans cette manière qu’il a d’associer l’humain, la nature et le symbole pour raconter ce que nous partageons tous — nos fragilités, nos élans, nos sources.

Quand l’art s’invite à table

Au fond, cette collaboration n’est pas une histoire de design. C’est une histoire de vie.

De l’eau qui coule.
Du papier qui se plie.
Du geste qui crée.
Du partage qui relie.

En signant cette édition limitée, Charles Kaisin ne transforme pas Bru : il la révèle. Il nous rappelle que l’eau, lorsqu’elle est respectée, célébrée, magnifiée, peut devenir la matière même du merveilleux.

Alors, lorsque vous dresserez votre table pour les fêtes, laissez-vous surprendre : parfois, un simple verre d’eau suffit à faire naître un peu de surréalisme… et beaucoup d’effervescence.


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