L’argent…
C’est souvent là que le bât blesse. Si l’on part ensemble juste pour partager les frais d’une location, aïe, aïe, aïe… Le plaisir avant tout ! N’empêche, d’expérience, l’argent c’est souvent le sujet qui fâche, « Le nerf de la guerre ». Un sujet sensible donc qui demande qu’on se mette d’accord dès le départ. A l’ère du nouveau paradigme qui met au premier plan l’intelligence collective3, il n’y a pas meilleur terrain de jeu que de s’essayer à collaborer ensemble plutôt que de continuer à vivre sur nos vieux schémas individualistes.
On fait pot commun pour certaines dépenses ? Cuisine et ménage, chacun s’y colle à tour de rôle ? C’est l’envie de partager qui nous réunit ? Alors, jouons franc jeu. Pas de tire-au-flanc, pas de comptes d’apothicaire. Esprit es-tu là ? Plus que jamais convions-le pour nous inspirer…
« Il faut tout un village pour élever un enfant »
Dans le village africain, tout le monde se sent responsable des enfants. Des siens et des autres. Là aussi, on expérimente que ça fait du bien de relâcher les liens parfois trop serrés entre enfants et parents et qu’en osant partager les responsabilités, tout le monde respire. Cela demande évidemment qu’on soit d’accord sur des points essentiels. Une petite charte commune dès le départ évitera bien des grincements de dents. chacun pourrait d’abord mettre sur la table ses propres règles et les limites à ne pas dépasser, puis mise en commun entre (grands-) parents avant de convier les enfants à donner leur avis. Ça soulage considérablement des « t’as rien à me dire » et/ou « touche pas à mon môme »… et ça responsabilise tout le monde !
Célébration
Jouer, raconter des histoires, rire et danser, la joie est au rendez-vous de cette vie estivale en communauté. Mais avant tout, célébrer et s’émerveiller lors des belles soirées d’été en s’appuyant sur un autre rituel africain, le kasàlà4, qu’on traduit par « louange de soi, éloge de l’autre » pour mettre en lumière tous les êtres magnifiques qui peuplent cette maison, à commencer par soi-même… On se laisse traverser par les mots, on parle de soi, on parle de l’autre, on se célèbre les uns les autres par une ampli cation métaphorique qui touche l’être profond de chacun tout en laissant une place de choix au jeu du Je, au jeu du nous.
Bonnes vacances !
1 En Afrique, l’arbre à palabres est un lieu traditionnel de rassemblement, à l’ombre duquel on s’exprime sur la vie en société, les problèmes du village, la politique. C’est aussi un lieu où les enfants viennent écouter conter des histoires par un ancien du village. (wikipedia)
2 Les neuf leçons du guerrier masaï, Xavier Peron, Jouvence Editions, 2014
3 L’Intelligence collective, Gauthier Chapelle, Marine Simon, Thomas Emmanuel Gérard, Christine Marsan, Jérôme Lavens, Sybille St Girons, Eric julien, Editions Yves Michel, 2014
4 Le kasàlà, une école de l’émerveillement, Jean Kabuta, jouvence Editions, 2015