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Woodstock, 50 ans déjà !

Eté 1969, dans la petite ville de Bethel, à deux pas de Woodstock. L’un des premiers grands festivals de musique organisé en plein air touche à sa fin. Jimmy Hendrix monte sur scène et entame ce qui deviendra un concert mythique. Vingt-cinq mille personnes sont là pour l’applaudir. Des hippies ? Peut-être pas tous… Mais en tout cas des jeunes portés par une même volonté d’anticonformisme et de refus de l’ordre établi. Les membres d’un mouvement, le « peace and love », qui a vu le jour deux ans plus tôt à San Francisco et qui, essaimant d’Amérique en Europe, a marqué une époque. 50 ans plus tard, que reste-t-il des revendications de cette génération ? À la veille de l’anniversaire d’un événement qui a marqué les consciences et, pour certains, signé la mort en apothéose du Flower Power, la question est sur toutes les lèvres…

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Marqué par le Vietnam, le rock psychédélique et le LSD, le mouvement hippie s’est propagé dans l’ensemble du monde occidental entre le « Summer of Love » de 1967 et la fin de l’année 1969. En à peine deux ans, il a vu naître des centaines de milliers de « flower children », venus de tous les horizons, portés par une même volonté d’anticonformisme, de refus de l’ordre établi et d’espérance en un avenir meilleur.

Issue du baby boom, cette génération va révolutionner la société, marquer les esprits. Et si, pour certains, ce qui s’est passé alors n’est qu’une erreur de l’Histoire, une aberration utopiste, délirante voire décadente, pour d’autres, cette génération est un modèle aujourd’hui encore, par ses codes philosophiques, esthétiques et sociaux.

Il est en tout cas impossible de réduire le mouvement hippie à un simple courant musical. S’attaquant de manière frontale à la société de consommation naissante, prônant le « Do It Yourself », la tolérance et l’amour libre, il a largement influencé les générations qui l’ont suivi et influencera probablement encore les générations futures.

Au fil des années pourtant, le mouvement hippie a véritablement été pillé et vidé de son sens : publicitaires et agences de communication se sont emparés de son esthétique et de ses codes et, ironie du sort, de rassemblements révolutionnaires, les festivals de musique se sont transformés en machine à sous où les places se vendent à des prix exorbitants…

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L’héritage de Woodstock serait-il donc si mince ?

Il est vrai que les hippies d’hier se sont embourgeoisés, que leur mode de vie a influencé les plus grandes entreprises (Google et consorts). Quant à l’usage du cannabis, il est loin d’être aussi marginal qu’à l’époque, légalisé même dans certains pays.


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