Woodstock, 50 ans déjà !

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Aujourd’hui, les combats qui prolongent l’engagement hippie s’articulent essentiellement autour de la protection de l’environnement. Les révolutionnaires de l’époque ont trouvé du travail, fondé une famille et fini par abandonner leur envie de régénérer le « vieux monde ». Ils se sont rangés, dès la fin des années 70 et dans les années 80, et se sont finalement intégrés dans la société de consommation qu’ils dénonçaient auparavant. La carte de crédit a fait son apparition et le tourisme de masse a remplacé les voyages vers Katmandou…

Quant aux jeunes d’aujourd’hui, même s’ils disent toujours ce qu’ils pensent, plutôt que de se rassembler pour manifester, ils publient une photo sur Instagram ou font un tweet…

Ils ont vécu l’époque, ils racontent 

Lucie

« J’avais 20 ans tout juste. J’ai vécu tout ça de manière très intense, passionnelle. J’ai même pris le bus, avec des tas d’autres jeunes d’un peu partout en Europe, pour aller à Katmandou. Tout le monde voulait y être à l’époque ! Mes parents étaient affolés ! Je me souviendrai toute ma vie de ce voyage. Je ne suis pas certaine d’y avoir trouvé plus d’amour et certainement pas la société plus juste dont je rêvais, mais c’était un voyage formateur, une expérience incroyable. La drogue, les seins nus, l’amour libre ? Pour moi, ce n’était pas le plus important. Je rêvais surtout d’un monde plus égalitaire. Si j’ai changé avec le temps ? Je ne pense pas, j’ai toujours en moi cette envie de plus d’harmonie et de respect mutuel. »

Richard

« L’idée qu’on se fait de l’époque me semble bien idéalisée… En fait de contestataires, j’ai surtout croisé des jeunes comme tout le monde qui avaient juste envie de s’amuser ou… de se défoncer. L’esprit Flower Power, ils l’avaient peut-être le temps d’un festival, mais dans la vie de tous les jours, je n’en suis pas certain… »

 


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