Comment choisir une maison de retraite ​pour un membre de ma famille ?

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Quelles alternatives ?

Pour répondre aux nouveaux besoins démographiques, une nouvelle génération d’offres a vu le jour ces dernières années en développant des concepts attractifs et innovants pour améliorer le quotidien des aînés. On pense par exemple aux maisons partagées, une sorte de collocation pour seniors. Ou de villages seniors, ces quartiers conçus sur-mesure avec des maisonnettes de plain pied, des jardinets et potagers communs, des espaces ludiques et de détente, ou un éventail de services « hôteliers » (livraison de repas à domicile, ménage, blanchisserie,…) qui offrent l’avantage de préserver son intimité et sa liberté. Enfin, si cela ne met pas leur santé et leur sécurité en danger, on peut aussi toujours avoir recours à une aide à domicile lorsque les aînés refusent catégoriquement d’envisager de quitter leur adresse…

Combien ça coûte ?

maison de retraite

La réponse tient en un mot : cher. Pour en avoir le cœur net, pianotez sur internet et vous serez gâté… mais pas beaucoup plus avancé. Les enquêtes ne manquent pas, mais elles donnent des moyennes qui servent juste à vérifier si la maison de repos que l’on envisage pour un membre de sa famille est dans les rails, oui ou non. Avec cette nuance qu’être hors des rails n’est pas interdit. Le secteur privé fixe les prix qu’il veut. Le problème le plus souvent mis en exergue est le rapport entre la pension mensuelle et les tarifs des maisons de repos. Encore une fois, les moyennes ne servent pas à grand chose : une maison de repos coûte en moyenne 1.350 euros par mois et la pension moyenne est… du même montant. Arithmétiquement, on en déduirait que tout va bien. C’est faux évidemment.

Autre problème régulièrement soulevé, les prix des maisons de repos sont en hausse permanente. Comptez, globalement, 3 % par an. Ce n’est pas beaucoup ? Peut-être, mais après trois ans cela fait 10 % ! Les pensions, elles, ont plutôt tendance à se tasser.

Concrètement, les prix des maisons de repos sont tellement variables que le plus important est de vérifier si celles qui s’écartent de la moyenne justifient cet écart. Marie V.D. paie environ 2.000 euros par mois dans une maison de repos privée de la périphérie bruxelloise – ce n’est pas l’endroit le moins cher – pour une chambre d’une vingtaine de mètres carrés avec salle de bain privative. La maison de repos est neuve, son lobby est proche de celui d’un hôtel et elle compte en son sein un établissement horeca ouvert à tous. Idéal pour la convivialité.

Après quelques mois, la famille de Marie V.D. constate que la facture monte. C’est qu’il faut compter avec les extras : coiffeur, pédicure, médecin, médicaments… De plus, la tentation est grande de commander une petite coupe quand on a le moral à plat, de prendre un capuccino en compagnie d’une amie, d’avoir sa bouteille de Bordeaux. Comme dans les hôtels, la note peut monter très vite. Mais le coiffeur et la pédicure, il faut aussi les payer quand on vit seul(e). Et dans une maison de repos comme ailleurs les visites du médecin et les prescriptions de médicaments donnent droit à des remboursements de mutuelle. D’ailleurs les mutuelles interviennent aussi – à des degrés variables – dans le coût des maisons de repos. Bref, il faut comparer ce qui est comparable. C’est-à-dire comparer tout.

Les tarifs des maisons de repos se calculent par jour. En moyenne, ils vont de 35 à 50 euros dans les maisons de repos gérées par les CPAS – les moins chères sont dans les provinces de Liège et du Hainaut, les plus chères dans les provinces d’Anvers et des deux Brabant ainsi qu’à Bruxelles. Les maisons de repos du secteur privé sont plus chères, de 37 à 53 euros selon leur situation, le Luxembourg étant le moins cher et la région anversoise la plus chère.

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