Du vent dans les voiles…

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De luxueux voyages, un parfum d‘aventure sans pour autant renoncer au confort. Un périple de rêve aux îles du Cap-Vert. Bienvenue à bord du Ponant qui nous livre ses secrets et cap sur Cabo Verde !

Texte Marleen Duerinckx & André Gumuchdjian. Photos Ponant & André Gumuchdjian

Autant le dire tout de suite : nous aimons la mer, les bateaux, les voiliers… Une croisière à bord du voilier de luxe Le Ponant, nous en rêvons depuis longtemps et nous y sommes ! La compagnie française, compte aujourd’hui cinq bâtiments. Quatre yachts à moteur et un voilier. Question confort les yachts à moteur sont certainement le nec plus ultra, mais nous avons opté pour l’aventure à la voile. Soyons clair, le luxe et le confort du Ponant dépassent toutes les attentes : un intérieur de style, une cuisine raffinée, des excursions passionnantes et un service à bord des plus sympas. Une autre découverte est que faire une croisière est un peu comme rentrer dans un club assez restreint. En effet, la quasi totalité des passagers que nous avons rencontrés sur le Ponant sont des habitués. La plupart connaissent le commandant et le personnel. Certains ont fait deux à quatre croisières, d’autres près d’une dizaine et un couple en était à sa… 35ᵉ croisière avec la Compagnie du Ponant !

Luxe, calme et volupté…

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Nous pouvons comprendre cet enthousiasme. La Compagnie du Ponant, fondée en 1988 par Jean-Emmanuel Sauvée et rebaptisée Ponant en 2014, compte aujourd’hui cinq bâtiments. Quatre yachts à moteur : Le Boréal, L’Austral, Le Soléal (avec chacun 132 cabines et suites), Le Lyrial (122 cabines et suites), le navire le plus récent, et le voilier Le Ponant. Tous ces yachts – qui couvrent toutes les destinations du monde – peuvent accoster dans des ports pittoresques réservés exclusivement à des navires de faible tonnage. Le nombre réduit de cabines entraine un phénomène sympathique de familiarité entre les passagers ainsi qu’avec l’équipage. Le voilier qui porte le nom de la Compagnie, ne compte que 32 cabines. Une véritable connivence s’établit dès lors entre le commandant et les passagers. Vous êtes comme sur un yacht privé. Envie d’aller nager ? Un petit mot au commandant et il vous arrange une petite baignade dans un mouillage idyllique. La compagnie cherche aussi bien évidemment à plaire à son public et concocte donc des itinéraires qui séduiront la plupart des passagers. Certains se contentent d’une semaine de découverte, d’autres apprécient les longs voyages. On peut comprendre que c’est là véritablement que l’âme de la croisière se révèle au passager. Le calme et le rythme des longs trajets et l’excitation de la découverte de ports lointains.

A la découverte du Cap-Vert

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Durant l’été le Ponant vogue sur les eaux européennes, ensuite il prend ses quartiers d’hiver aux Caraïbes. Sa prochaine traversée en novembre l’amène aux îles du Cap-Vert. Par chance, il y a encore quelques cabines libres. La république de Cabo Verde – le pays est indépendant du Portugal depuis 1975 – est divisée en deux groupes d’îles : Barlavento (îles au vent) au nord et Sotavento (îles sous le vent) au sud. Dix îles en tout sont habitées. L’infrastructure hôtelière des plus petites d’entre elles est pratiquement inexistante, c’est donc à bord d’un navire de luxe qu’il convient de visiter Cabo Verde. Nous nous envolons de Bruxelles à destination de Praia, la capitale, via Lisbonne. A l’aéroport toute une équipe du Ponant est déjà là pour nous souhaiter la bienvenue. En un petit quart d’heure nous voilà au port où est amarré le trois-mâts. Quel spectacle ! L’équipage nous accueille avec une coupe de champagne et nous avons tout de suite le sentiment d’être entre intimes… Tandis que nous somnolons, le commandant Michaël Debien et son équipage nous emmènent cette nuit vers Maio, la plus orientale des îles du Sotavento.

Ile calme et mer agitée !
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Dimanche, première journée à bord. Après un briefing de sécurité et un lunch il est temps de partir à la découverte de Maio. Les voyageurs de commerce portugais Diego Gomes et Antonio de Noli ont abordé l’île dès le 1er mai 1460. A l’origine, des troupeaux de vaches et de chèvres y paissaient tranquillement avant que ne s’y développe au dix-septième siècle le commerce du sel. Il y avait deux salines importantes. La ville portuaire de Porto Inglés doit d’ailleurs son nom au fait que beaucoup de navires anglais y accostaient pour s’approvisionner en sel. Aujourd’hui on peut y faire de belles promenades et profiter des plages de sable au milieu des tortues et des crustacés. Notre visite à Maio s’achève, le soir tombe et il est temps de regagner le bord où le commandant nous attend pour un apéritif de bienvenue avant le « Dîner du Commandant ». Le commandant en second, Jean-David Lemaire entame entretemps la longue traversée vers les îles au vent, à une nuit de navigation vers le nord. Une mer quelque peu agitée fait que les tables se vident peu à peu. Cependant nous y resterons jusqu’au café.

Les îles septentrionales

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Lundi, nous jetons l’ancre au sud-ouest de l’île de São Nicolau qui, avec sa superficie de 346 km2, offre une très grande diversité de végétation, et sur laquelle s’élève la plus haute montagne de l’île, le Monte Gordo qui culmine à 1.312 m. Nous quittons le port de Tarrafal direction Ribeira Brava. Cette ville, située entre deux chaînes de montagnes possède une pittoresque petite place bordée de bâtiments hauts en couleurs comme l’église ou la bibliothèque… Julio, notre guide pendant tout le voyage, nous raconte que l’île fut découverte le 6 décembre 1461 et porte le nom de São Nicolau en référence au saint patron des écoliers. Avec la construction d’un Séminaire en 1866, la ville devint le berceau du catholicisme qui allait étendre son influence sur tout le Cap-Vert et l’est de l’Afrique.


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