Du vent dans les voiles…

Reading Time: 7 minutes

Au son de…

Life-magazine

Mardi, nous faisons route vers l’île de São Vincente et jetons l’ancre en face de la ville de Mindelo. Nous parcourons l’île en bus. Avec quelques haltes qui nous permettent de jouir de vues panoramiques notamment de notre Ponant ancré dans la baie de Mindelo. L’après-midi nous visitons la ville qui abrite quelque 92 % de la population totale de l’île. La ville conserve de beaux vestiges de son passé colonial parmi lesquels l’ancien palais du gouverneur. On flâne agréablement au hasard de ses petites rues pittoresques. De retour à bord, on reste dans l’ambiance du Cap-Vert car après le souper, nous avons droit à une fête animée par des chanteurs et des danseurs locaux. Les styles musicaux les plus connus du Cap-Vert sont le « Funaná », une musique de danse chaloupée et la « Morna », aux sons mélancoliques. Tout le monde chante à gorge déployée les chansons de Cesaria Evora, la chanteuse populaire du Cap-Vert disparue en 2011, connue aussi sous le nom de la « Diva aux pieds nus » et qui nous a laissé nombre de chansons de blues.

Agréable ambiance

life-magazine

Mercredi. En route pour un trekking en 4×4 dans les paysages volcaniques de l’île. Et même si le signal de départ est donné à 8 heures, rares sont ceux qui ne sont pas fin prêts. A midi on se dirige vers l’île voisine de Santo Antão. Une bonne idée ? Au repas de midi, par une mer passablement houleuse et un bon vent de travers, quelques plats et une bonne partie du buffet des desserts tombent sous le vent dans un coup de gîte… A notre grand étonnement, l’ambiance à bord reste sereine, aucune plainte, aucune protestation de la part des passagers. C’est la preuve pour nous que ceux qui choisissent une croisière sur Le Ponant sont des bons vivants dotés d’un solide goût de l’aventure.

Fontainhas la pittoresque

Life-magazine

Jeudi. Au programme, une excursion sur l’île de Santo Antão, sans doute le clou du voyage. Santo Antão est une île très connue pour ses superbes chemins de randonnées. Nous quittons la ville portuaire de Porto Novo – qui en fait semble quelque peu déserte – et prenons une belle route vers le nord le long de la côte. Le paysage méridional aride cède rapidement la place à un paysage montagneux et à la végétation tropicale de la vallée de Paul. Le maïs et le haricot – les deux ingrédients de base du plat national, le Cachupa – poussent ici à l’état sauvage, avec les bananes, les papayes et les mangues… Nous faisons une petite halte pour visiter une distillerie et goûter le rhum local. On penche pour celui avec le goût de mangue et on s’en fait une solide provision. Nous poursuivons notre route par les villes côtières de Ribeira Grande et Ponto do Sol avec une incursion vers l’intérieur des terres pour découvrir le magnifique petit village de Fontainhas. De l’avis de tous, cet endroit à lui seul vaut le voyage au Cap-Vert. Après le lunch, un délicieux repas traditionnel dans un restaurant à Ponto do Sol, retour vers Porto Novo en traversant toute l’île ce qui nous fait découvrir d’autres vues absolument magnifiques.

Dernier jour

Life-magazine

Vendredi. En principe nous aurions dû lever l’ancre pendant la nuit et visiter l’île de Fogo, mais une éruption volcanique nous oblige à changer de programme. Un village au pied du volcan a d’ailleurs été dévasté, la population ayant heureusement eu le temps d’évacuer. Le débarquement ayant été jugé trop dangereux, le commandant décide de rester un jour de plus à Santo Antão. Nous partons visiter la partie occidentale de l’île – réputée la plus sèche du territoire – où, là encore, nous sommes agréablement surpris par la beauté et la diversité des paysages. Au retour, nous découvrons un projet socio-culturel destiné à soutenir l’agriculture et le tourisme. Dans la boutique, nous avons acheté quelques produits artisanaux locaux non sans avoir d’abord dégusté le « grog », la boisson nationale du Cap-Vert. A midi nous devons regagner le bord car le Ponant met le cap sur Praia d’où nous partirons le matin suivant. Le soir, le commandant Michaël Debien nous présente l’équipage au grand complet avant un cocktail « d’au revoir » et le souper. L’expression « au revoir » prend ici tout son sens, quand nous savons que beaucoup reviendront. Tout le monde ne débarque pas. Deux couples, belges par ailleurs, restent à bord pour la traversée vers les Caraïbes… C’est le cœur lourd que nous prenons congé du Ponant ce samedi matin-là, mais en nous jurant bien, comme la plupart de nos compagnons, de revivre un jour de nouvelles aventures avec le Ponant…

Plus d’info : www.ponant.com



© Fiftyandme 2024