crise de goutte

La crise de goutte, un mal fréquent à la ménopause ?

Des douleurs articulaires nocturnes ou matinales à faire hurler ? Vous souffrez probablement de la goutte. Celle que l’on appelait autrefois « la maladie des riches » pour ses liens avec les repas trop copieux. Une pathologie généralement masculine, mais qui touche aussi les femmes dès 50 ans. Explications.

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L’acide urique mis en cause

La goutte, une forme d’arthrite mono-articulaire caractérisée par ses crises presque insupportables. Une douleur extrême sur une articulation (généralement un orteil).  Il n’en faut pas plus à un médecin pour poser un premier diagnostic. En cause, un excès d’acide urique dans le sang (ou hyperuricémie). Ce qui provoque la formation de cristaux d’urate de sodium, lesquels vont se déposer sur une articulation. Avec comme conséquence la formation d’une inflammation. Une arthrite inflammatoire qui affecte environ 0,6% de la population féminine en Belgique (contre 2,8% pour les hommes).

La crise de goutte ? Qui en souffre ?

Non, la crise de goutte n’est pas réservée au bon vivant masculin, qui apprécie la bonne chère et l’embonpoint qui l’accompagne. C’est oublier qu’elle touche aussi  la classe d’âge des femmes ménopausées. Des crises qui se déclenchent du fait de différents facteurs rencontrés. Comme l’alcoolisme, le stress, l’obésité, une insuffisance rénale, des troubles de la thyroïde, des soucis d’hypertension artérielle. Ou la prise de certains médicaments, comme les diurétiques (ou simplement de l’aspirine).

Des symptômes douloureux

Une crise de goutte commence généralement par une douleur extrême à une articulation (doigt, coude, cheville, coude, gros orteil) accompagnée d’une sensibilité extrême, d’un gonflement et d’une rougeur. Sans traitement, la douleur s’efface en une dizaine de jours. Une crise reste rarement isolée et devient généralement chronique.

Miser sur une alimentation adaptée

La goutte est intimement liée à l’abus de certains aliments ou de repas bien trop copieux et arrosés.
A réduire drastiquement, l’alcool (1 verre par jour au maximum),  le chocolat, des aliments trop riches en sucres et en graisses. Mais aussi les charcuteries, la viande (rouge), les fromages (fermentés notamment), les crustacés, les abats. Si les alcools forts sont néfastes, la bière l’est tout autant, sinon plus, car elle élève fortement le taux d’acide urique dans le sang.

Buvez beaucoup, soit deux litres par jour. Pour aider à l’élimination de l’acide urique excédentaire. De l’eau au pH basique se révèle excellente. Pas de boissons trop sucrées, comme les sodas ou les jus de fruits. Du café ? Du thé ? Conseillés eux aussi, tout comme les tisanes. Misez aussi sur les fruits et légumes (7 à 8 portions pour une femme), les produits laitiers (au lait demi-écrémé).

Quel traitement adopter ?

Face à une crise, le premier réflexe consiste à placer de la glace sur l’endroit douloureux et de prendre un anti-inflammatoire et du repos. Une réaction apaisante mais qui ne doit pas occulter l’importance de la consultation d’un médecin., Pour détecter une éventuelle infection sous-cutanée. De même, un suivi médical s’avère nécessaire pour surveiller tout signe d’atteinte rénale chez les personnes sensibles.

Une prise de sang, un prélèvement d’urine seront pratiqués. Un médecin qui pourra prescrire, selon les résultats, un traitement qui fera diminuer le taux d’acide urique. Avec de la colchicine en complément, utilisée pour limiter les crises de goutte aiguë.
Une visite médicale qui s’accompagnera aussi des conseils d’un nutritionniste pour établir un régime alimentaire adapté. Moins riche en graisses, en sucres.


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