Ce premier café savouré dans la cuisine dès potron-minet… Pour beaucoup d’entre nous il s’agit là d’un petit plaisir incontournable avant d’entamer une journée qui s’annonce souvent chargée. Mais ce petit noir du matin offre-t-il vraiment ce coup de boost recherché après une nuit parfois rendue difficile par les effets de la ménopause ? Rien n’est moins sûr aux yeux des nutritionnistes pour qui cette boisson chaude prise avant de déjeuner n’aurait qu’un effet placebo. Pire, il agirait négativement sur notre santé. Et si l’on changeait nos habitudes ?
Ces effets délétères liés au café du matin
Faute de temps ou d’appétit, pour trois Belges sur dix le petit déjeuner se révèle absent du rituel du lever. Ou reporté à l’arrivée sur le lieu de travail. Une (mauvaise) habitude qui n’est pas sans conséquences. Prendre un café noir, ou pire accompagné de lait, avec un estomac vide peut provoquer quelques désagréments comme une sensation de brûlure, des ballonnements voire des remontées gastriques. Les conséquences de la production d’acide chlorhydrique stimulée par le café. Pour les éviter, mieux vaut donc accompagner son breuvage d’un aliment solide. Autre effet constaté, le risque d’aggraver la déshydratation naturelle du matin par le côté diurétique du café. Il convient aussi de prendre en compte l’effet laxatif du café, avec le déclenchement de contractions des intestins. Et last but not least, les études infirment toutes la croyance populaire de l’effet coup de fouet dû au café matinal. Nous voilà prévenu.e.s.
Quand le cortisol entre en jeu
Autant d’ inconvénients à ajouter à un autre obstacle à la prise de café à jeun, la production de cortisol. Une hormone sécrétée par les glandes surrénales pour réactiver l’organisme après une nuit de sommeil. Cette hormone connaît un pic de production enregistré entre 6 et 9 heures du matin avant de connaître une décroissance progressive dans la matinée. Et le café et le cortisol ne font pas du tout bon ménage. Pourquoi ? « La prise de café va stimuler la production de cortisol. Avec des effets secondaires constatés, comme des palpitations, une fatigue accrue, une mauvaise humeur voire de l’anxiété. Cet excès de cortisol va aussi provoquer l’augmentation du taux de sucre dans le sang, avec une prise de poids constatée », souligne Nathalie Claessens, coach en nutrition.
Quand prendre son premier café ?
Si chacun a compris qu’il est préférable de ne plus se ruer sur le café au saut du lit, à quel moment de la matinée peut-on le prendre ? Nathalie Claessens répond : « Il convient d’attendre environ 3 heures après le réveil pour consommer sa première tasse de la journée. Si vous décalez simplement votre consommation pour en profiter sur le lieu de travail, par exemple entre 9 et 10h 30, le timing sera parfait. Et la petite discussion entre collègues à la machine à café ajoutera un peu de plaisir supplémentaire. » Pourquoi ce délai ? « Ces trois heures ne sont pas décidées de façon aléatoire mais correspondent aux résultats d’études réalisées. Ce n’est qu’ après ce délai moyen que la sécrétion de cortisol diminue. Boire du café n’aura plus autant d’incidence sur l’hormone », conclut la coach.
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