reflux gastro-oesophagien

Comment traiter le reflux gastro-oesophagien ?

RGO, trois lettres pour résumer un souci de santé fréquent et pour le moins désagréable : le reflux gastro-oesophagien. Quels sont ses principaux symptômes et remèdes possibles ? Explications.

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Pour certains, la consommation d’alcool, de plats gras et de pâtisseries amplifie les phases de reflux gastro-oesophagien. De quoi s’agit-il ? Quels sont les traitements et régimes possibles ? Attention, les réponses apportées ne peuvent remplacer un avis médical.

Le reflux gastro-oesophagien expliqué

Le reflux gastro-oesophagien peut se définir comme une maladie chronique qui se caractérise par un reflux gastrique qui passe de l’estomac à l’œsophage avec des irritations. Concrètement, le phénomène de reflux se produit quand le muscle circulaire qui empêche habituellement le contenu de l’estomac de retourner dans l’œsophage ne remplit plus son rôle. La maladie concernerait environ 10% de la population au stade chronique et environ 50% à titre occasionnel.

Quels sont les symptômes constatés ?

Cette maladie est caractérisée par une large palette de symptômes. Dont en premier lieu des sensations de brûlures ascendantes, ou pyrosis, et accompagnées de régurgitations acides. Parmi les autres symptômes figurent une toux persistante chronique, des aigreurs d’estomac (ou douleurs épigastriques) ou des douleurs ORL. La suspicion de dysphagie (gêne à avaler) doit mener à un examen médical complémentaire urgent.

Des habitudes alimentaires à modifier

Traiter le RGO nécessite avant tout la consultation d’un spécialiste pour définir les aliments à éviter. Un régime adapté et complété par des habitudes à adopter au quotidien. Comme une perte de poids, en cas d’IMC ≥ 30 (on calcule ce dernier en divisant le poid en kilos par le carré de la taille en mètre). Ou des repas pris au moins 2 à 3 heures avant le coucher, pour que la digestion n’ait pas lieu en mode allongé, ce qui déclenche les crises. La nuit, il est préférable de dormir avec la tête relevée à 45 degrés et d’éviter la position sur le ventre. Petit truc à savoir : mâcher un chewing-gum ou boire une tisane de camomille réduisent efficacement la production d’acide.

Quels traitements possibles ?

Les traitements disponibles ciblent deux objectifs : soulager la douleur ressentie et cicatriser les lésions pour éviter des complications. Un traitement médicamenteux constitue la première ligne de soins. Avec la prescription pour les crises sporadiques d’anti-acides et d’alginates. Pour les symptômes rapprochés, la prise des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) constitue un traitement efficace pour réduire la sécrétion d’acide par l’estomac. En cas d’inefficacité des traitements médicamenteux, le gastro-entérologue procédera généralement à des examens complémentaires pour démontrer que les symptômes constatés sont bien liés à un RGO.
Dans certains cas graves, la chirurgie peut être envisagée. Une solution souvent réservée à des individus jeunes et en bonne santé. Comme l’explique la Société Nationale française de gastro-entérologie, « la technique utilisée consiste en une fundoplicature (dite opération de Nissen). Avec, pour résumer, la création d’une valve anti-reflux. »
Comme le précise la société savante, « il faut rester méfiant avec la chirurgie en cas de soulagement incomplet avec les IPP. Après la cinquantaine, notamment, une endoscopie sera pratiquée pour poser le diagnostic d’un RGO en présence de lésions. »

 

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