aphte

Comment traiter un aphte ?

Lésion généralement bénigne, l’aphte n’en reste pas moins douloureux et inconfortable. Une ulcération parfois déclenchée par des modifications hormonales à la ménopause. Comment réagir ? Explications.

Reading Time: 2 minutes

Qui, au moins une fois dans sa vie, n’a jamais connu cette douleur lancinante dans la bouche, celle provoquée par un aphte ? Une affection bien présente à la ménopause pour son rapport au dérèglement hormonal lié à cette période. Certains traitements en vente libre peuvent aider à réduire les nuisances d’une pathologie courante mais gênante.

L’aphte, de quoi s’agit-il ?

Fréquente dans la petite enfance, l’apparition d’un aphte peut ressurgir à tout moment au cours de la vie adulte. Une pathologie à l’étiopathogénie encore incomplète. Appelé aussi aphtose, l’aphte est une ulcération (d’environ 10 mm) présente sur la face interne de la joue ou des lèvres, sur le palais ou la langue. Les symptômes se caractérisent par une sensation de picotement annonciatrice de l’apparition dans les 24 heures d’une lésion blanche cernée de rouge et de douleurs accentuées par l’action de parler ou d’avaler. L’aphte disparaît spontanément en une dizaine de jours. Enfin, contrairement à l’herpès labial, l’aphte n’est pas contagieux.

De multiples facteurs déclencheurs

L’apparition d’un aphte concerne quelque 20% de la population et plusieurs mécanismes multifactoriels cohabitent. Comme ces dérèglements hormonaux présents à la ménopause, mais aussi le stress intense. L’alimentation n’est pas en reste avec certains aliments comme les noix fraîches, le chocolat, les fraises mais aussi les aliments acides, dont les tomates. Certains médicaments seraient également ciblés. Qu’il s’agisse des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des
bêtabloquants ou de certains traitements prescrits pour les rhumatismes inflammatoires chroniques. Une carence en vitamines (B9 ou B12) et/où en minéraux (fer, zinc) serait aussi responsable de l’apparition d’aphtes. Tout comme l’affaiblissement du système immunitaire, naturel ou associé à une pathologie.

Comment réduire et prévenir un aphte ?

Un passage en pharmacie peut apporter l’apaisement quand l’inconfort se veut pénible. Avec des gels anesthésiants pour calmer la douleur et/ou des bains de bouche à base d’acide salicylique ou de sulfate de zinc. Pour limiter l’apparition d’aphtes, la solution passe par la prévention. Avec le souci de conserver une bonne hygiène buccale. Négligée, elle peut entraîner la formation d’aphtes récurrents. Pour le dentifrice, le choix des professionnels porte sur un produit naturel doux, sans l’effet moussant provoqué par le laurylsulfate de sodium, ciblé par les dentistes comme possible facteur déclencheur.

Quand consulter un médecin ?

L’automédication suffit souvent à soulager les symptômes d’un aphte. Mais elle ne peut se substituer à l’avis d’un médecin ou d’un dentiste lors d’une aggravation des symptômes ou du déclenchement d’aphtes récidivants, peut-être associés à une pathologie plus sérieuse, comme la maladie de Crohn ou de Behcet.

Photo Shutterstock.


© Fiftyandme 2024