infarctus intestinal

L’infarctus intestinal, cette menace méconnue

L’infarctus ne concerne pas seulement le cœur comme chacun le pense. Il en existe un autre, tout aussi létal mais peu connu du grand public : l’infarctus intestinal. En quoi consiste-t-il ? Explications.

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Premières causes de mortalité féminine, les troubles cardiovasculaires peuvent parfois engendrer un risque tout aussi grave : l’infarctus intestinal. Présent dans la littérature médicale sous le nom d’ischémie mésentérique aiguë (IMA), il implique un diagnostic et une réaction rapides pour connaître une issue positive.

Qu’est-ce que l’infarctus intestinal ?

Sous cette dénomination d’infarctus intestinal ou mésentérique se profile un risque sanitaire peu connu, sauf des spécialistes en gastro-entérologie. De quoi s’agit-il ? La SNFGE, Société savante des cancers et maladies de l’appareil digestif, le définit comme « un accident vasculaire de l’intestin dû à une obstruction partielle ou totale par un caillot sanguin des vaisseaux des artères (ou des veines) qui irriguent l’intestin. »
 Cette forme d’infarctus touche quelque 10.000 personnes chaque année. Avec un pronostic vital plutôt sombre, pour la difficulté rencontrée de poser un diagnostic précoce. Les études parlent d’une fourchette comprise entre 70 et 80% de décès pour un infarctus déjà constaté. A contrario, un traitement débuté avant l’installation de l’infarctus permet de profiter d’une mortalité faible, voire nulle (sources : SNFGE).

Quel est le profil type pour l’IMA ?

Cette urgence absolue toucherait davantage les personnes aux facteurs de risques cardiovasculaires avérés. Fragilisées par des antécédents ou des facteurs de risques comme de l’obésité, du diabète, un excès de cholestérol, de l’hypertension, de la consommation d’alcool ou de tabac. L’âge entre aussi en compte, avec un risque plus élevé après 70 ans.

Des symptômes peu spécifiques

Cette forme d’infarctus présente de nombreux symptômes, mais ces derniers sont aussi rencontrés pour bien d’autres pathologies, comme l’occlusion intestinale. Ce qui rend le diagnostic difficile. Parmi les symptômes les plus fréquents :

  • Des douleurs abdominales sévères et brutales
  • Des nausées et/ou des vomissements
  • Un météorisme intestinal. L’accumulation de gaz intestinaux dans l’abdomen
  • De la confusion
  • De fortes diarrhées
  • Un amaigrissement anormal
  • Une pâleur excessive
  • Des malaises
  • De la sueur.

Si un ou plusieurs de ces symptômes se présentent, la réaction du patient doit être immédiate.

Quels sont les traitements possibles ?

Le pronostic vital ainsi que la gravité des séquelles vont dépendre de la rapidité des décisions prises par le médecin. Comme le souligne le site msdmanuals.com, « la mortalité liée à l’infarctus intestinal augmente significativement une fois qu’il s’est installé ». Ce qui explique que le médecin va plutôt axer son action sur l’établissement d’un diagnostic clinique plutôt que sur les tests préliminaires. Dans le cas d’une prise en charge précoce, le traitement classique consiste à dégager l’artère bouchée (par stent ou pontage). Une action entreprise par chirurgie vasculaire, par voie endovasculaire (donc moins invasive) ou par traitement médicamenteux. 
Si la nécrose s’est installée, une opération chirurgicale sera pratiquée pour retirer la partie de l’intestin aux tissus nécrosés. Une opération pratiquée avec une résection intestinale minimale pour éviter au patient la nutrition parentérale (par perfusion) et la présence de stomies digestives (poches de recueil de selles).

Note : l’article ne peut remplacer un avis médical.

 

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