Des yeux qui piquent, une vision parfois trouble. Avec notre existence dominée par les écrans, nos yeux subissent une sollicitation permanente. Au point de générer une fatigue oculaire plus ou moins prononcée. Un trouble qui peut être évité ou réduit par l’adoption de certains gestes protecteurs. Et par une consultation chez un spécialiste, seul avis médical à prendre en compte.
La fatigue oculaire, de quoi s’agit-il ?
Appelée aussi asthénopie, la fatigue oculaire est une affection courante déclenchée lorsque les yeux se fatiguent par une utilisation intense. Si la fatigue des yeux découle bien souvent d’une utilisation abusive des écrans, au point d’avoir suggéré l’expression de fatigue oculaire numérique, elle peut aussi résulter d’autres facteurs. Comme une modification de la correction pour les porteurs de lunettes. Un souci plus présent parmi les personnes déjà soumises à des problèmes de vue. Avec l’âge, diverses pathologies peuvent être associées à la fatigue oculaire. Comme une DMLA, de la cataracte. Voire un dessèchement des yeux produit par une dégradation du système lacrymal. Plus fréquent chez la femme après la ménopause.
En cas de symptômes répétés, un rendez-vous chez un ophtalmologue est recommandé. Si l’asthénopie est généralement bénigne, elle peut être liée à certaines maladies, comme la polyarthrite rhumatoïde, ou à la prise de médicaments, dont des antidépresseurs.
Comment se caractérise la fatigue oculaire ?
Plusieurs symptômes permettent de reconnaître une fatigue oculaire :
- Une baisse de l’acuité visuelle, plus souvent constatée dans l’après-midi et le soir
- L’apparition de petites taches devant les yeux
- Un problème d’accommodation entre la vue de près et de loin
- Des maux de tête
- Diverses réactions physiques : un picotement des yeux, des rougeurs, des paupières tremblantes, des yeux secs ou larmoyants, une douleur autour de l’œil
- Un défaut de concentration
- Des éblouissements
Si les symptômes ne sont pas liés à une maladie, ils disparaissent dans un délai qui peut varier de quelques minutes à plusieurs heures.
Trois bons réflexes à adopter
– Adapter son plan de travail. Une fatigue oculaire est souvent provoquée par une distance incorrecte entre l’écran et les yeux. L’écran doit être distant de 60 à 80 cm et réglé pour qu’il soit à hauteur des yeux. Dans la mesure du possible, l’ordinateur ne doit pas faire face à une fenêtre mais être éclairé de côté. L’écran lui-même ne doit pas être trop lumineux (de 250 à 400 candela par mètre carré) ni trop petit (de 20 à 24 pouces dans l’idéal).
– Permettre aux yeux de se reposer. Dès les premiers symptômes constatés, quelques gestes simples permettent de les soulager. Fermer les yeux pendant quelques minutes. Il est également conseillé de laisser le regard se poser sur un horizon lointain durant quelques minutes.
– Pratiquer une forme de yoga oculaire. Dont l’exercice le plus facile à réaliser, à répéter plusieurs fois dans la journée : fixer un point éloigné et faire tourner les yeux dans toutes les directions, de droite à gauche, de bas en haut. Autre exercice simple, utiliser les yeux comme crayon virtuel pour dessiner ou écrire dans le vide.
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