Qui n’a jamais souri en croisant une personne occupée à se parler à elle-même ? Longtemps vu comme un signe de folie ou de sénilité, le self-talk est pourtant considéré comme très utile pour le maintien de l’équilibre mental.
Le self-talk, de quoi s’agit-il ?
Sous cet anglicisme de self-talk se définit une habitude souvent associée, à tort, à l’idée de troubles psychologiques. Elle peut se définir comme un mode de communication dans lequel un individu se veut à la fois émetteur et récepteur de messages parlés. De nombreux champions ou des orateurs s’encouragent verbalement avant une compétition ou un discours sensible. Pourquoi ne pas les imiter pour se donner du courage face à un événement stressant, comme un premier rendez-vous amoureux ou un entretien professionnel ? Dans de nombreux articles qui lui sont consacrés, il se dit qu’Albert Einstein aimait parler tout seul pour mettre ses idées en place. Pourquoi pas vous ?
Un remède utile pour contrer la solitude
Pratiquer le self-talk de façon régulière peut permettre de réduire les effets délétères de cette solitude qui peut survenir à la cinquantaine. Quand les enfants ont quitté le nid et qu’un partenaire comme une vie sociale active font défaut. « Ce n’est pas une solution miracle, non, mais cela peut parfois
apporter un certain réconfort. Pour ne plus se plaindre de n’avoir personne à qui parler. Se parler permet aussi de se reprendre en main, comme un encouragement pour sortir et rencontrer d’autres personnes. Cela n’a rien d’un comportement anormal. Que du contraire », souligne Sophie Renoir,
coach de vie.
Se parler à soi-même : de nombreux bienfaits
- Renforcement de la mémoire par l’énoncé des données
- Effet apaisant avec une baisse du niveau de stress
- Parler à haute voix permet d’ordonner ses pensées
- Augmentation de la confiance en soi
- Sensation de recul sur son environnement
- Facilitation de la concentration
- Meilleur contrôle de ses actions et de ses réactions
- Diminution des angoisses
- Forme d’encouragement par la parole
« Autant de bienfaits qui doivent s’accompagner d’un discours toujours axé sur le côté positif. Pour renforcer son effet, il est recommandé d’utiliser le ‘je’ et non le ‘tu’. Pour donner plus de poids aux paroles énoncées. Elles ne doivent être ni négatives, ni destructrices. Mais au contraire vous porter, vous conforter dans vos actions ou décisions », recommande Sophie Renoir.
Quand le self-talk se révèle négatif
Pour les personnes anxieuses, déprimées, qui voient toujours le verre à moitié vide, la pratique peut accentuer leur mal-être. Mais il est possible de transformer ses pensées négatives en relativisant leur importance. Par des paroles encourageantes prononcées à soi-même. Mais si ce discours négatif prend le dessus de façon incontrôlable, un rendez-vous avec un spécialiste peut être nécessaire. Y compris si les paroles se font répétitives, un signe éventuel de désordre. Des thérapies efficaces existent, comme les thérapies cognitives
comportementales (TCC).
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