C’est là que le principe du 80/20 entre en scène. Une philosophie simple, fluide, respectueuse : 80 % d’aliments qui nourrissent votre vitalité, 20 % de plaisir assumé. Pas de perfection, pas de punition. Juste de l’équilibre, dans le temps long.
Les 80 % qui vous font du bien
Dans ce cadre bienveillant, 80 % de votre alimentation est composée d’aliments bruts, colorés, variés, nourrissants : légumes à chaque repas, bonnes graisses, protéines adaptées à vos besoins, céréales complètes, herbes, épices, graines, aliments fermentés, fruits frais… Rien de contraignant, juste du bon sens.
Ce 80 %, c’est votre socle. Il alimente vos cellules, vos hormones, votre énergie. Il régule la glycémie, calme l’inflammation, soutient votre microbiome, apaise votre mental. Il rend votre peau plus lumineuse, vos articulations plus souples, votre sommeil plus profond.
Et surtout, il vous redonne le pouvoir. Le pouvoir de vous sentir actrice de votre bien-être, sans tomber dans les diktats. Il vous donne l’élan et la fierté de prendre soin de vous.
Les 20 % qui font du bien… autrement
Et les 20 % restants ? Ce sont les carrés de chocolat dégustés les yeux fermés. Le verre de vin partagé entre amies. La pizza artisanale savourée un vendredi soir avec ceux qu’on aime. Ce sont les exceptions joyeuses, choisies, savourées, sans culpabilité.
Ces 20 %, c’est ce qui vous relie à la vie, au plaisir, à la spontanéité. Et c’est précisément parce qu’ils sont encadrés, assumés, qu’ils ne sabotent pas votre équilibre. Au contraire : ils le nourrissent, émotionnellement. Car le corps n’est pas une machine. Il a besoin de régularité, oui. Mais aussi de légèreté.
Le 80/20 ne demande aucun tableau Excel. Il se vit dans l’écoute, dans la conscience. Un plat fait maison, un marché coloré, une pause chocolat au soleil, un dîner festif… C’est un équilibre souple, évolutif, profondément féminin.
Changer le dialogue intérieur
Ce principe est aussi une invitation à changer notre façon de parler à nous-mêmes. Finis les “je suis nulle, j’ai craqué”, les “je reprends sérieusement lundi”, les “je me punis demain”. On ne “craque” pas quand on mange un éclair au chocolat. On choisit. Et ce choix peut être doux, juste, ponctuel.
Manger devrait être un acte d’amour, pas un champ de bataille. Le 80/20 redonne à la nourriture son rôle originel : nourrir, soutenir, réjouir.
Et si c’était cela, finalement, la vraie liberté alimentaire ? Une assiette pleine de couleurs et d’intentions, un cœur léger, et un corps respecté.
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© Illustration : Shutterstock