L’amour, celui qui fait battre les cœurs et naître le désir pour le ou la partenaire choisi.e… Des délices que ne peut connaître une personne aromantique. Un phénomène plutôt méconnu du grand public.
Être aromantique, de quoi s’agit-il ?
Le terme « aromantique » signifie l’absence d’attirance romantique vécue pour une autre personne. Qu’importe son sexe. Pour simplifier, une personne aromantique ressent toutes les émotions, sauf le sentiment amoureux.
L’aromantisme est une orientation sentimentale classée dans la catégorie +, dans le terme LGBTQIA+. Comme l’homophobie dont souffre la population homosexuelle, l’arophobie peut concerner l’aromantique qui doit subir, encore et encore, les commentaires de la famille et des amis. Avec cette éternelle question subie : ‘Alors ? Pas encore trouvé l’amour ?’
Une personne aromantique peut aussi parfaitement vivre en couple.
Les signes qui ne trompent pas
Suis-je aromantique ? Une question que d’aucuns peuvent peut-être se poser par comparaison avec l’entourage. Pour y répondre, certains signes peuvent aider :
- Absence de coup de foudre ou de papillons dans le ventre.
- Être aussi bien seul.e qu’en couple.
- Gêne face aux gestes romantiques et amoureux (baisers, caresses, compliments…).
- Manque d’empathie, de l’indifférence constatés par l’entourage.
- Quand la vie de couple est présente, elle découle d’une peur de la solitude ou d’une attirance purement physique.
- Préférence pour une relation basée sur l’amitié.
- L’amour est un concept abstrait.
- Sentiments de solitude et d’incompréhension des relations sentimentales.
Aromantique ou asexuel.le ?
L’asexualité et l’aromantisme sont bien différents mais souvent confondus. Une personne aromantique peut parfaitement avoir une vie sexuelle et flasher physiquement sur quelqu’un. De même, une personne asexuelle, sans désir physique, peut tomber amoureuse et éprouver des sentiments pour quelqu’un. Les deux orientations peuvent être combinées dans certains cas, mais sans être la norme.
L’aromantisme vécu au quotidien
Au-delà de la théorie, l’aromantisme se comprend bien mieux avec le témoignage de celui ou celle qui le vit. Comme Carole, 57 ans, qui témoigne de son expérience sur un forum spécialisé. « Même si je ne suis pas seule, bien entourée d’amis et avec des relations régulières, je me sens un peu différente. Je n’ai jamais réussi à combler ce vide : cette incapacité à vivre une relation romantique normale. Cela a débuté à l’âge où se construisent les relations sentimentales durables. J’ai vu mes deux sœurs tomber amoureuses de leurs conjoints. Moi je suis restée seule, sans vivre un seul coup de foudre. J’ai parfois essayé de faire comme tout le monde, pour le qu’en-dira-t-on, mais la relation avec ce partenaire s’est rapidement écroulée. Faute de pouvoir lui assurer un engagement durable. Je ne ressentais rien pour lui. Aujourd’hui, cette situation ne me fait pas souffrir. Mis à part l’amour, je profite pleinement de toutes mes autres émotions. Je suis une femme aromantique, mais heureuse de pouvoir en parler. »
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