philophobie

Gérer sa philophobie à 50 ans

Comment vaincre sa peur d’aimer et de s’engager quand les expériences passées viennent rappeler la possibilité d’échec et bloquer l’envie d’amour ? Des solutions existent pour mieux gérer sa philophobie.

Reading Time: 2 minutes

La cinquantaine s’accompagne parfois d’expériences amoureuses avortées ou synonymes de mauvais souvenirs. Autant de cas qui peuvent déclencher une peur d’aimer. Ce que les professionnels de la santé qualifient de philophobie. Comment dépasser cette phobie ? Explications.

La philophobie, de quoi parle-t-on ?

Cette phobie se définit comme une peur panique quant à envisager une relation amoureuse durable. Une peur de s’engager dans une relation sentimentale, synonyme de crises d’angoisse et de souffrance. Pour les personnes phobiques, l’amour n’est pas ce projet excitant mais un obstacle à éviter à tout prix.

Quels sont les éléments déclencheurs de la philophobie ?

La peur d’aimer peut résulter de plusieurs facteurs déclencheurs. Comme en témoigne Christine Craenhals, psy et coach de vie : « La première source de peur de s’engager dans une relation amoureuse peut se trouver au cœur même de la famille. L’individu adulte vit toujours avec ce traumatisme vécu dans l’enfance de parents divorcés. Renoncer à l’amour peut alors signifier une volonté de ne pas reproduire cet échec. Une relation passée, mal terminée, laissera également des traces. Avec la peur que toute nouvelle histoire sentimentale finisse de la même façon, comme un deuil douloureux à revivre.
Un manque de confiance en soi peut également freiner toute velléité de s’engager avec un.e partenaire, faute de se trouver suffisamment séduisant.e. Enfin, il reste à évoquer les conséquences des nouvelles technologies dans le processus des rencontres. Des pratiques amoureuses actuelles aussi simples que délétères, avec la facilité de débuter une relation ou d’y mettre fin. De mauvaises expériences peuvent amener une personne sensible à vouloir renoncer à un nouvel essai. »

Des symptômes caractéristiques

La peur d’aimer peut se manifester par certains comportements :

  • Déclenchement de crises pour des raisons futiles
  • Reproches ou défauts imaginaires
  • Crise de panique avant chaque rendez-vous
  • Accélération du rythme cardiaque, nausées
  • Une incapacité à s’ouvrir aux autres, à débuter une relation
  • Isolement social pour éviter les symptômes précédents.

Comment vaincre cette peur d’aimer ?

La philophobie n’est pas une fatalité et peut se traiter pour en atténuer les effets. « Différentes thérapies peuvent aider à reconstruire un processus positif pour se (re)mettre dans de bonnes dispositions afin de débuter une nouvelle relation et de mettre fin à une solitude qui peut constituer une souffrance inutile. Un professionnel, comme un psy, va miser sur une thérapie cognitive et comportementale (TCC) pour décomposer et comprendre avec la personne atteinte les origines de ce renoncement à l’amour. Une thérapie de désensibilisation affective peut l’accompagner pour se confronter avec sa phobie, pour mieux la dépasser. Autre traitement possible, l’hypnose peut agir sur le subconscient. Il est donc possible de dépasser sa peur et de vivre de nouvelles relations amoureuses satisfaisantes, peu importent le sexe et l’âge. Un objectif qui doit rester celui à atteindre. Il ne faut donc pas rester seul.e avec sa philophobie », explique Christine Craenhals.

 

Photo Shutterstock.


© Fiftyandme 2024