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Devenir grand-mère : une chance à savourer à sa façon

Nombreuses sont les femmes qui gardent en elles de lumineux souvenirs de moments d’enfance partagés avec une grand-mère. Un rôle qu’elles ont parfois l’occasion d’endosser à leur tour. Une chance à savourer à sa juste valeur et… à sa façon.

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Souvenez-vous du film La Boum (1980), ce classique qui a émaillé l’adolescence des plus de 50 ans. Avec Poupette (Denise Grey), cette caricature positive de la grand-mère. Pour certaines femmes, ce stade de la vie est appréhendé comme un signe de vieillissement. Et si l’on appréciait plutôt tous les bienfaits qu’apporte cette étape vécue par plus de 60% des femmes de plus de 50 ans en Belgique ? (source : ligue-enseignement.be)

Témoignage : « Grand-mère, je profite d’une merveilleuse période dans ma vie »

« Je l’avoue, quand ma fille unique m’a annoncé que j’allais devenir grand-mère à 51 ans, j’ai pris cela comme un sacré coup de vieux, explique Sandra, 56 ans. Dans les premiers jours après l’annonce, j’ai vécu des crises d’angoisse face au temps qui passe. Puis, je me suis projetée, en imaginant tout ce que je pourrais faire et partager avec l’enfant. Aujourd’hui, mon petit-fils est un petit trésor que j’aime garder chaque semaine. Mes peurs se sont envolées et je vis cette période avec le sourire, comme une cure de rajeunissement. »

Les avantages d’être grand-mère

Balayée l’image d’Épinal de la grand-mère de notre enfance, la version 2.0 est une femme toujours active, issue de la génération des baby-boomers. Bien décidée à profiter intensément de ses petits-enfants, à partager avec eux son expérience et ses passions. Être grand-mère aujourd’hui permet de profiter du bébé, de l’enfant, mais de temps en temps. Donc sans subir la fatigue et le stress vécus au quotidien par la maman. L’enfant n’est pas là en permanence, sa visite sera toujours la bienvenue, vécue comme un moment heureux. Les bienfaits d’être grand-mère, c’est de pouvoir transmettre : l’histoire de la famille, des passions, mais aussi de jouer un rôle de phare vers qui l’enfant se tournera. Et plus encore dans les familles recomposées, dans lesquelles il a parfois du mal à trouver sa place.

Cette nécessité de rester à sa place

Titulaire de son statut particulier, la grand-mère peut être tentée de prendre son rôle trop au sérieux. Au point d’empiéter sur celui des parents. Avant que ne se déclenchent des crises familiales, mieux vaut tenir compte des lignes blanches à ne pas franchir. Dont la principale : l’importance de ne pas se montrer trop présente. Un dosage s’impose entre la disponibilité et le retrait nécessaire pour laisser aux parents le premier rôle. « Pour s’éviter des problèmes et des sources de conflits, la grand-mère doit veiller également à s’intégrer dans les grandes lignes éducatives des parents. Pas question pour elle d’assouplir ces règles pour bien se faire voir de l’enfant. Être cool d’accord, mais sans torpiller pour autant le rôle des parents, même en cas de désaccord », explique Claudia Noiret, psy. Enfin, un autre piège ne peut être négligé. S’occuper de son petit-enfant, d’accord, mais il n’est pas question pour la grand-mère de renoncer pour autant aux plaisirs de la vie. Elle reste une femme qui se doit de garder son autonomie, indispensable à son bien-être et à son équilibre. Elle ne doit jamais hésiter à dire à ses enfants qu’elle n’est pas disponible. « Son rôle de grand-mère ne peut (doit) pas prendre toute la place », conclut Claudia Noiret.

 

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