N’en déplaise à ces esprits chagrins plutôt casaniers, avoir le goût du voyage présenterait de nombreux avantages pour la santé. Ce que tendent à montrer plus d’une étude scientifique. Un élément déclencheur de bonheur dont profite la gent féminine. Selon les données disponibles, quelque 64% des voyageurs dans le monde seraient des femmes.
Le voyage, pour sortir de sa routine
Parue en 2021 dans la publication Tourism Analysis, une étude scientifique, peu commentée en français, a détaillé les résultats d’une enquête menée sur 500 individus et liée aux effets positifs du voyage. La conclusion de l’enquête a montré que les voyageurs étaient 7% plus heureux que les personnes qui ne voyagent pas ou très peu. Une sensation de bien-être en augmentation. Mineure, certes, mais suffisante pour être prise en compte dans la quête du bonheur au quotidien. Parmi les arguments avancés par les personnes sondées pour justifier leur goût du voyage figurent « ce besoin de sortir de la routine et d’aller expérimenter ailleurs de nouvelles choses ».
Une grande vadrouille salutaire
D’un point de vue psychologique, le voyage offre un excellent sujet d’étude de par son impact sur la personnalité. Comme l’explique Sonia Mollens, coach de vie : « Je conseille bien souvent de pratiquer une forme de thérapie par le voyage quand le poids du quotidien se fait trop lourd. Adressée aussi à celles et ceux qui redoutent de quitter leur univers sécurisant. Pour eux, je n’ai qu’un mot : courage. Celui de quitter sa zone de confort pour partir, découvrir l’inconnu d’une destination de voyage. Pour se mélanger à la population locale, apprendre de nouvelles coutumes, gagner en expériences, pas forcément touristiques mais aussi sur leurs personnalités. Une forme de thérapie avec, bien souvent, une forme de bonheur comme conséquence. Celui d’avoir osé quitté son petit monde familier. » Et nul besoin de partir loin pour être dépaysé, surpris par les rencontres et les environnements avant de revenir, sinon reposé, du moins émerveillé. Des souvenirs de voyage que l’on prend plaisir ensuite à partager entre amis ou sur les réseaux sociaux. Partir, s’évader et être heureux peut aussi passer par le livre, mais ceci est une autre histoire dirait Kipling.
Témoignage : « Le voyage m’est devenu indispensable »
Jeune retraitée, Marie, 59 ans, a le voyage comme unique hobby. Elle s’en explique : « Longtemps, ma vie de famille et ma profession ont réduit mes possibilités de voyager. Aujourd’hui, seule et sans plus d’obligations à remplir, je profite de toutes mes envies de voyage. C’est devenu mon unique hobby dans la vie et dès que je peux, je remplis ma valise et je pars. Pas forcément très loin d’ailleurs, mais pour rencontrer du monde et découvrir d’autres lieux que ceux de mon quotidien. C’est simple, mes voisins me croisent plus souvent avec ma valise à la main qu’avec un sac de courses. J’en profite au maximum avant que le temps ne me rattrape, avec son lot de soucis de santé. Je prépare actuellement un voyage en Californie, ma première fois, et cela me donne déjà des papillons de plaisir dans le ventre. Heureuse ? Oui, je le suis. »
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