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Comment aider un proche dépressif ?

La dépression concerne quelque 280 millions de personnes dans le monde et nous touche souvent dans notre entourage large ou plus rapproché. Il est possible d’accompagner un proche dépressif par de petits gestes au quotidien.

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Avec une prévalence de quelque 5% de la population mondiale, la dépression constitue un problème de société aux profils variés. Et davantage présent au sein de la gent féminine, comme le souligne l’OMS dans ses études. Sans se substituer aux spécialistes, chacun peut apporter une aide mesurée à un proche dépressif, moyennant quelques conseils à suivre.

Quels sont les signes d’une dépression ?

Faute de temps ou d’envie de s’investir, d’aucuns passent à côté des problèmes de proches. Ou nient leur propre état psychique. Déficient, selon l’OMS, pour quelque 5,7% des personnes de plus de 60 ans. Plusieurs signes révélateurs devraient pourtant alerter d’un besoin d’aide. Comme une perte de désir pour tout ce qui rendait heureux auparavant. L’individu dépressif n’a plus goût à rien, exprime des idées négatives voire des envies suicidaires. Son caractère devient irritable, avec des crises de larmes sans réelle raison. Mais aussi une envie de dormir plus, une perte d’appétit et un isolement social.

Comment accompagner un proche dépressif ?

Le premier geste utile consiste à rappeler à un proche dépressif qu’il n’est pas seul. Que quelqu’un est à l’écoute, prêt à l’aider. Ensuite, les décisions prises pour l’accompagner doivent impliquer le patient pour lui faire prendre conscience de la nécessité de réagir et lui éviter tout sentiment d’inutilité. Une tâche qui n’a rien de simple. Elle nécessite de posséder une bonne dose de diplomatie et de patience. Car l’aide apportée ne sera efficace et durable qu’avec du temps et de la persuasion, pour rappeler au patient dépressif qu’il peut surmonter cette phase. Un soutien qui passera aussi par la tentative de relier la personne avec ses centres d’intérêt. Comme des balades, du sport à reprendre progressivement, ensemble. 
« Aider, d’accord, mais avec un rappel à garder en mémoire : la guérison n’est pas entre nos mains, mais dans celles du patient dépressif. L’encourager à aller mieux implique quelques phrases positives : « ‘Je vais t’aider’,  ‘Nous sommes tous là pour t’accompagner, et tu t’en sortiras’ », explique Claudia Noiret, psy. Et si l’aidant constitue une partie de la solution, rien ne remplace le travail et l’expérience d’un spécialiste pour trouver la porte de sortie de la dépression.

Quelles sont ces erreurs à ne pas commettre ?

Aider un proche dépressif constitue une idée louable. Certes,  mais non dénuée de risque d’erreurs de jugement. « Avec comme conséquences pour la personne aidée un possible ressenti d’étouffement mais aussi une aggravation de la perte de confiance en soi. Mieux vaut privilégier les petites attentions que de tenter un grand bouleversement qui fera pire que mieux », souligne Claudia Noiret.
 Une autre erreur fréquemment commise consiste à être dans le reproche, avec des paroles mal interprétées.
 Et les fautes potentielles ne concernent pas seulement les attitudes adoptées envers le proche dépressif. S’investir trop et trop longtemps peut rapidement générer pour la personne aidante un sentiment d’épuisement physique et/ou psychologique. Avec certains symptômes de dépression qui pourraient déteindre.
 « Enfin, il reste indispensable de garder à l’esprit que vous avez votre vie à gérer et une famille qui ne peut être délaissée », conclut Claudia Noiret.

 

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