vivre dans le passé

Comment arrêter de vivre dans le passé

La crise de la cinquantaine et la peur de l’avenir poussent plus d’une personne à « vivre dans le passé » en se remémorant constamment les jours anciens. Un frein au bonheur. Mais des solutions existent.

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Avec une actualité anxiogène et le cap du demi-siècle atteint, la difficulté d’envisager le futur peut se comprendre. En revanche, se montrer incapable de mettre de côté ce qu’on a vécu hier nécessite un travail de réflexion. Pour arrêter de vivre dans le passé, avancer et construire son avenir.

Pourquoi cette tendance à « vivre dans le passé » ?

Comment comprendre les motivations de celles et ceux qui s’enferment dans la nostalgie et préfèrent « vivre dans le passé », un passé par ailleurs idéalisé ? Sophie Renoir, coach de vie, apporte ses éléments de réponse : « La personne qui rumine en permanence son passé peut ressentir le besoin d’un cocon protecteur. Construit sur la base de ses souvenirs. Heureux mais aussi malheureux. » Que signifie ce comportement ? « Bien souvent, il est présent pour masquer un manque de confiance en soi. Face à une société et un futur dominés par la performance et la force mentale », répond Sophie Renoir.

Les effets négatifs de la nostalgie

Oui, se rappeler les bons moments vécus par le passé peut être vu comme délicieux, comme un petit moment de bonheur. « Une attitude naturelle, soit mais à condition que cette nostalgie ne soit pas permanente. Si tel est le cas, le passé devient alors rapidement une source de tristesse. Et donc un problème. Pour son bien-être personnel mais aussi pour l’image de soi qu’on donne aux autres », souligne Sophie Renoir. Parler en permanence de son passé, d’événements d’antan, peut vous coller une étiquette de passéiste, loin d’être vue comme positive. Avec le risque de vous classer parmi les « vieux », donc mis de côté. Cette nostalgie permanente peut aussi se transformer en immobilisme. Un carcan pour le moins invalidant pour permettre un épanouissement personnel.

Quelles solutions adopter pour mieux vivre au présent ?

« La réaction à adopter ne passe pas par le déni de son passé et de ses souvenirs. Non. Mais je conseille d’utiliser son expérience et ses bons souvenirs comme une force et un outil pour avancer. Le passé ne doit pas être subi comme une carapace étouffante face au présent à vivre. Ce n’était pas mieux avant. C’était bien, d’accord. Mais le présent et le futur peuvent l’être aussi. Si vous le souhaitez vraiment », explique Sophie Renoir, coach de vie. Comment surmonter cette nostalgie ? « D’abord reconnaître l’existence d’un problème. Une prise de conscience nécessaire pour trouver une réponse à ce statut. Apprécier son passé, oui, mais pas au point de le laisser gérer le présent », souligne la coach. 
Cette nostalgie qui vous traverse régulièrement l’esprit, vous pouvez l’utiliser pour avancer. Comme un talent, un outil à partager avec vos contemporains. Mais aussi et surtout, pour accepter les changements qui s’opèrent dans le quotidien. Et ne pas rester isolé.e dans le passé. Le travail de deuil permettra de s’inscrire dans le mouvement actuel. Pour ne pas rester sur le bord de la route avec sa valise de souvenirs. Quel dernier conseil donner ? « Une recommandation plutôt. Se rendre compte que le présent sera notre passé un jour. Autant en prendre soin et le vivre pleinement. Si le travail à mener sur soi se révèle difficile à entamer seul.e, l’aide de proches ou d’un psy peut être bénéfique », conclut Sophie Renoir.

 

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