Il y a des jours où Cupidon s’en fout, chantait Brassens. Quand il décoche ses flèches sans réfléchir. Comme ce coup de foudre vécu sur le lieu de travail. Et plus fréquent chez les plus de 50 ans, selon des études. Une situation moins facile à vivre qu’espéré. Les pièges vous guettent.
Coup de foudre éphémère ou relation durable
Les histoires d’amour finissent mal, en général. Et peut-être plus encore au travail, peu propice à l’épanouissement sentimental. Ces liaisons, d’un soir ou ancrées dans le temps, tenteraient pourtant plus de 25% des salariés, selon les données disponibles. Dont 21% de femmes. « Trouver l’amour au bureau, après tout pourquoi pas ? Avec la présence d’hommes et de femmes qui passent plus de huit heures par jour ensemble, dans un espace fermé. Et plus l’entreprise est importante, plus la tentation et la probabilité de trouver chaussure à son pied seront importantes », souligne Sophie Renoir, coach de vie. Est-il nécessaire de vivre ce bonheur loin des yeux des collègues ? Cette première question se posera aux amoureux. La réponse dépendra surtout du type de liaison. S’agit-il d’un coup de foudre purement physique et donc temporaire ou est-ce le début d’un amour durable ? « Dans le premier cas, la plus grande discrétion sera de mise, dans le second il peut être judicieux de le révéler. En parler, et notamment avec son N+1 pour lui éviter de l’apprendre par la bande, ce qu’il n’appréciera pas, soyez-en certain », explique la coach. Mais avant d’entamer une telle aventure sur son lieu de travail, mieux vaut bien réfléchir et écouter les conseils de son entourage. « Comme celui d’éviter de mélanger plaisir et travail. Cette relation, souvent adultérine, sera probablement mal perçue par le supérieur hiérarchique. Bien conscient de ses conséquences possibles. Alors, s’aimer d’accord, mais de préférence en dehors de l’entreprise où une certaine distance doit être maintenue. Il en va de votre image et, peut-être, de votre futur dans l’entreprise », conclut Sophie Renoir.
De la discrétion avant tout
Avant de poursuivre plus avant cette relation amoureuse, un mot d’ordre s’impose : la discrétion. Même si cette histoire d’amour ne restera pas cachée bien longtemps dans une entreprise de taille moyenne. Elle devra rester la plus discrète possible et ne jamais interférer avec votre mission. « Pour éviter de prêter le flanc aux critiques de votre N+1. Donc, pas de longues pauses passées ensemble ou d’attitudes déplacées face aux collègues ou aux clients. Cet amour, il faudra le rendre invisible au maximum, pour maintenir votre crédibilité et votre professionnalisme », souligne Sophie Renoir. Par ailleurs, deux cas de figure se doivent d’être absolument évités. Tomber amoureux de son N+1 ou pire, de son manager. Et inversement, de sa secrétaire ou d’un subordonné. Deux situations parfaites pour conduire à des critiques pour favoritisme ou des conflits majeurs. Dernière situation à gérer avec précaution : la rupture. Cette liaison peut très mal finir et donner lieu à une cohabitation impossible au bureau. Pour l’éviter, il est donc préférable de ne pas travailler ensemble dans le même service. Et pour que la relation avec un ou une collègue dure, on évitera de parler boulot de retour à la maison. Naturellement.
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