anxiété d'anticipation

Comment traiter l’anxiété d’anticipation

Et si mon projet professionnel échouait ? Et si je tombais gravement malade ? Autant de questions que peuvent se poser certains profils excessivement anxieux face à l’avenir. Cette peur porte un nom : l’anxiété d’anticipation.

Reading Time: 2 minutes

Pour beaucoup, la rentrée est synonyme de projets à long terme, mais pour d’autres personnes, toute vision d’avenir s’accompagne d’un sentiment de panique, de crises d’angoisse sévère à l’idée de ce qui pourrait arriver de mal. Autant de symptômes d’une crise d’anxiété d’anticipation.

L’anxiété d’anticipation, de quoi s’agit-il ?

Derrière ce trouble du comportement, se profile la visualisation par la personne concernée d’un événement imaginaire avec un regard négatif. Ce type d’anxiété est basé sur l’anticipation de ce qui pourrait tourner mal. À titre d’exemple, la personne va se lever le matin en imaginant un accident possible pour un proche parti en voiture. Elle pourra aussi avoir une boule au ventre en imaginant des résultats négatifs pour un examen médical à passer. « Un type d’anxiété néfaste car irrationnel. Plusieurs facteurs peuvent intervenir pour expliquer la présence de cette anxiété d’anticipation. Comme un traumatisme vécu et qui interfère en permanence dans le quotidien. Ou un comportement familial que l’on reproduit devenu adulte. Des parents anxieux vont bien souvent transmettre leur anxiété aux enfants », explique Béatrice Nicolas, psy.

Quand l’anxiété devient pathologique

Si s’inquiéter pour les siens ou pour soi se révèle une chose naturelle, la situation se complique quand l’anxiété prend le contrôle de la gestion du quotidien. Et paralyse la personne concernée, incapable alors de se projeter sans avoir peur. « L’anxiété d’anticipation peut aussi s’accompagner de troubles physiques. Comme des maux de ventre réguliers, des insomnies ou des réveils fréquents, de l’hyperventilation, des crises d’angoisse caractéristiques ou des soucis de digestion. Généralement, la personne atteinte par la pathologie est à classer parmi les individus perfectionnistes et déjà naturellement anxieux », détaille Béatrice Nicolas. Des troubles d’anxiété qui seraient deux fois plus présents parmi la population féminine (source : has-sante.fr)

Comment réagir pour limiter les effets de l’anxiété d’anticipation ?

Réduire les crises d’anxiété d’anticipation débute par quelques habitudes à prendre. Comme tenter de changer de mentalité. Au lieu de voir tout en noir, essayer de déceler le côté positif de toute chose peut aider. Quitte à échouer ce que l’on entreprend. Cela passe aussi par un entourage amical et familial capable d’apporter soutien et encouragement. L’action passe aussi par la suppression des excitants présents dans notre alimentation : café, thé, alcool ou tabac. Mais ces conseils seront généralement insuffisants pour les cas plus sévères. « Il s’avère difficile voire impossible de régler ce trouble seul.e. Un rendez-vous avec un spécialiste, un psychiatre ou un psychologue, sera bien souvent nécessaire, pour entamer une thérapie. Avec, en premier lieu, le ciblage sur les effets physiques de l’anxiété à l’aide d’ un traitement médicamenteux temporaire. Dans un second temps, le psy entamera une thérapie, comme de l’hypnose ou une TCC (thérapie cognitive et comportementale). L’objectif sera de rechercher et de traiter ensemble les causes possibles de cette anxiété », conclut Béatrice Nicolas.

 

Photo Shutterstock.


© Fiftyandme 2024