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Pourquoi pleurer est bon pour la santé

Dans notre société dominée par la performance, pleurer est souvent perçu comme un moment de faiblesse. Un tabou à surmonter, pour retrouver son équilibre.

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Réaliser un petit test auprès de vos ami.e.s et proches suffira sans doute à démontrer la honte de pleurer que chacun peut ressentir. Pour faire bonne figure en société, les larmes sont souvent ravalées. Une attitude qui va à l’encontre des bienfaits psychologiques apportés par les pleurs.

Pourquoi pleurer ?

Pleurer, une attitude féminine ? Un cliché souvent véhiculé par la gent masculine. Mais qui repose toutefois sur une base scientifique. Selon une étude publiée par la société allemande d’ophtalmologie (DOG), les femmes pleurent généralement entre 30 et 64 fois par an. Contre 6 à 17 fois pour les hommes. 
Mais alors, quelles sont les raisons possibles de ces crises de larmes dites émotionnelles ? La réponse à la question reste encore mystérieuse. Aucune explication définitive n’a encore été apportée quant aux origines certaines de la fonction de pleurer. « Les principales raisons évoquées pour expliquer le déclenchement d’une crise de larmes concernent une réaction déclenchée face à la douleur mais aussi face à un trop-plein d’émotions. Générées par une séparation, un décès, un licenciement… Pleurer peut aussi exprimer une mauvaise image que l’on a de soi. Quand on sent que l’on n’est pas (ou plus) à la hauteur pour gérer un problème »,  explique Denise Galler, psy.

Quels bienfaits engendrés par les pleurs ?

Réprimer ses envies de pleurer est un mauvais réflexe. Comme un bouchon placé sur nos émotions et un frein à la guérison de souvenirs douloureux, liés à notre passé, notre enfance. « Pleurer n’est pas un signe de faiblesse ou le symptôme du début d’une dépression. Il s’agit au contraire d’une sorte de soupape salutaire pour rétablir son équilibre face au débordement d’émotions. Laissez couler vos larmes, n’éprouvez aucune honte. Pour atteindre l’apaisement après une charge émotionnelle intense », souligne Denise Galler. 

Pleurer peut aussi être perçu comme un appel à l’aide, un besoin de réconfort, de compassion envoyé à l’entourage face à sa peine. D’aucuns avancent également cet effet euphorisant et même antidépresseur après une bonne crise de larmes. On ressent nettement une baisse de la tension, avec une diminution de la peine ou de la douleur. Le résultat d’une réaction chimique, la production d’hormones connues pour leurs actions sur notre bien-être : les endorphines et l’ocytocine. Dans le même registre, pleurer permet aussi de diminuer le taux de cortisol présent dans l’organisme, cette fameuse hormone du stress.
 Autant de bienfaits souvent constatés mais pas unanimement approuvés par le monde scientifique. Les études des effets créés par l’action de pleurer sont encore disparates. Et certaines questions restent encore floues. Comme le fait de savoir si l’on pleure pour soi ou pour les autres. En cas de décès notamment. 
Pleurer de détresse. Mais aussi de joie. Pour ces souvenirs de bons moments vécus dans notre passé. Et ravivés par un événement fortuit. Honnêtement, qui n’a jamais eu la larme à l’œil en écoutant une chanson liée à son histoire personnelle ou à la relecture de cet album de photos de famille retrouvé ? Il n’y a aucune tristesse dans ces larmes coulées. Avec, là aussi, un sentiment de bien-être ressenti.

 

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