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L’aftercare, ou comment prolonger le plaisir

Faire l’amour et puis s’endormir. C’est un peu frustrant non ? L’aftercare permet de laisser redescendre la pression et de partager les sensations ressenties. C’est fun et sexy.

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Si d’aucuns fument après l’amour, pour répondre à ce vieux cliché éculé, d’autres préfèrent s’investir dans une période d’après-sexe basée sur l’échange. Comme ce film que l’on a aimé et que l’on commente ensemble. Une technique de communication approuvée par les spécialistes et au cœur de la pratique de l’aftercare.

L’aftercare, de quoi s’agit-il ?

Derrière cet anglicisme, traduit maladroitement par ‘soins d’après sexe’, se profile une pratique que l’on pourrait comparer à un débriefing de la relation intime. Un moment de partage dans lequel les partenaires sont encore dans cet instant d’euphorie après le sexe. L’occasion d’échanger des caresses, des mots doux ou des baisers. Pour vouloir prolonger la relation intime et atteindre un sentiment de plénitude. Cette pratique doit se voir comme une marque de communication et d’écoute entre les deux partenaires. Avec, pour chacun d’entre eux un échange du ressenti, des remarques sur ce qui a plu, ou pas, sur ce qui pourrait être tenté la prochaine fois. Avec, pourquoi pas, l’envie possible de recommencer, le désir ravivé. Une pratique liée à l’univers du BDSM, où elle est utilisée comme sas de décompression pour alimenter le bien-être après l’amour.

Pourquoi l’après-sexe a-t-il tant d’importance ?

Comme d’autres pratiques sexuelles, l’aftercare ne manque pas d’atouts pour renforcer la complicité dans le couple. Celle qui se montre souvent difficile à entretenir à la cinquantaine, après des décennies de vie de couple. « Si la relation intime constitue une excellente façon de solidifier le couple, elle n’a pourtant pas l’exclusivité, explique Claire Thomas, sexologue. L’aftercare, ou le moment d’après, peut se voir comme l’acte deux. Tout aussi important à mes yeux. Les manuels de sexologie traitent souvent, et avec raison, de l’importance des préliminaires. Mais (trop) peu de la phase post-coït. Négligée la plupart du temps. »
 Adopter l’aftercare peut apporter une réponse positive à une conséquence du coït : la dysphorie post-coïtale. Une forme de dépression déclenchée après l’acte amoureux. Avec une prévalence moyenne de 25% pour les femmes et 60% pour les hommes. Exprimer ce que l’on ressent à son ou sa partenaire après avoir fait l’amour permet d’en réduire les effets.

La communication, clé de l’aftercare

Comment exprimer cet aftercare ? Claire Thomas répond : « La communication entre les deux partenaires reste le mot-clé majeur. Mais laissez-vous d’abord un peu de temps pour jouir, pardon pour le terme, du moment de plaisir vécu. Quelques secondes ou minutes partagées avec soi-même et savourées en silence. Viennent ensuite les marques de communication. Verbales avec une discussion sur l’oreiller, avec ce qui a marqué ce moment d’intimité : de nouvelles positions, des pratiques inédites et testées ensemble, voire un peu de dirty talk pour pimenter la chose. Mais aussi gestuelles, comme des caresses mutuelles, le fait de s’embrasser, de s’enrouler sous la couette, de se masser… »
 Tout est bon pour valoriser cette communion entre partenaires. N’hésitez pas à innover d’une relation à l’autre, pour surprendre et répondre aux besoins exprimés auparavant, preuve de l’écoute sincère. Pour que chacun se sente bien après avoir fait l’amour.

 

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