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Le plaisir sans pénétration

Issue du slow sex, la sexualité sans pénétration enregistre un succès grandissant. Une façon pour les femmes de se réapproprier leur plaisir et leur corps.

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La sexualité féminine ne cesse d’évoluer. Et c’est heureux pour bon nombre de femmes, soucieuses de se réapproprier leur plaisir et leurs corps. Sans le besoin de la pénétration, vue comme une incarnation phallocentrée de la sexualité. Nombreuses sont les alternatives possibles.

Le plaisir, mais de quoi parle-ton ?

« Dans la vision du plaisir généralement adoptée, celui-ci reste lié à l’union de deux individus par la pénétration. Que l’union soit hétérosexuelle ou homosexuelle. D’aucuns considèrent toujours que le plaisir ressenti par l’absence de pénétration s’apparente à celui de simples préliminaires prolongés. Mais rien n’est plus faux », explique Margaux Renier, sexologue. Pourquoi ? « Tout simplement du fait de la diversité de moyens d’atteindre le plaisir. La pénétration en est un, mais pas unique. Beaucoup de femmes connaissent le plaisir et la jouissance par le ‘simple’ fait de caresses ciblées, de baisers ou de jeux non pénétratifs. Nous avons tort de calquer la sexualité féminine sur les clichés produits par le cinéma ou les seuls désirs masculins. Au risque de connaître une insatisfaction sexuelle », souligne la sexologue.

Pourquoi renoncer à la pénétration ?

Vivre une sexualité où la pénétration (anale ou vaginale) ne constitue plus l’élément central de la relation offre bien des avantages. Et notamment celui de profiter de ce slow-sex devenu très tendance. Pouvoir ou vouloir se passer de la pénétration permet ainsi d’éliminer la question de la performance. Souvent sujet d’inquiétude au sein des couples. Avec des partenaires parfois en proie aux pannes sexuelles, la cinquantaine venue. Il s’agit aussi d’éviter une forme de frustration vécue par certaines femmes, peu satisfaites par la « prestation » de leurs amants. « Se passer de l’acte intrusif peut aussi gommer la notion de partenaire actif ou passif. Un changement de perspective qui peut être bienvenu pour la partenaire. Son sexe n’est plus vu comme un organe passif. Il peut, au contraire, devenir le centre d’un jeu interactif avec le partenaire masculin. Avec, à la clé, une plus grande satisfaction ressentie au sein du couple, avec une égalité des rôles », explique Margaux Renier. Se passer de la pénétration dans la relation sexuelle permet aussi d’éviter le risque de contracter une IST. Un risque bien présent à la cinquantaine, avec une sexualité souvent épanouie.

Ces alternatives pour une sexualité sans pénétration

Se passer de pénétration, d’accord, mais par quoi la remplacer pour connaître son plaisir ? Une question à laquelle répond la sexologue : « Il n’y a pas de réponses universelles, et je conseille à chacun d’écouter son corps et d’exprimer ses désirs à son ou sa partenaire. »  De nombreuses pratiques érotiques permettent de connaître le plaisir sans la nécessité de la pénétration. Cela peut même devenir une sorte de défi à relever, pour ajouter une touche ludique supplémentaire :
–        la fellation ou cunnilingus
–        les caresses, dont la méthode Karezza
–        les jeux de rôle érotiques
–        la masturbation (mutuelle)
–        les massages, dont le massage tantrique
–        l’usage de sextoys (comme les stimulateurs clitoridiens)
–        la stimulation du périnée et/ou de l’anus
–        le dry humping
–        le cybersexe, par visio

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