pansexualité

On vous dit tout sur la pansexualité

La société évolue et avec elle l’émergence de sexualités alternatives. Comme la pansexualité. Mais de quoi s’agit-il ?

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En sexualité comme dans bien d’autres domaines, les lignes bougent et les étiquettes tombent. Enfin, diront les femmes qui ne se reconnaissent pas ou plus dans les schémas traditionnels. Les genres et les pratiques sont remis en question dans les relations à autrui. Une petite révolution vécue dans nos sociétés, encore et toujours hétéronormatives. Parmi les pratiques sexuelles encore méconnues, la pansexualité peine encore à trouver sa place et sa reconnaissance. Explications.

La pansexualité en bref

Terme abscons pour beaucoup d’entre nous, la pansexualité peut pourtant être définie de façon simple. Comme le fait d’être attiré affectivement, intellectuellement, spirituellement ou sexuellement, par une personne, peu importe son sexe et son genre. Une femme, un homme, sans distinction, mais aussi un travesti ou un trans. C’est l’être humain qui séduit, pas son sexe ou son genre. Une notion qui se comprend peut-être mieux avec un rappel étymologique de la signification de « pan » en grec : tout.
Une forme de sexualité qui se juxtapose aux pratiques classiques. Vécue et assumée par plus d’une célébrité. En témoignent Christine and the Queens, Myley Cyrus, Angel Haze ou Cœur de Pirate, pansexuelles assumées.

Pansexualité ou bisexualité, quelle différence ?

Une définition de la pansexualité qui pourrait rappeler celle de la bisexualité. Seraient-ce donc deux façons différentes de parler de la même chose ? Que nenni, les deux notions divergent. Si une femme pansexuelle est attirée par tous les sexes et genres, une bisexuelle n’est, généralement, attirée que par les partenaires de son sexe et de celui du sexe opposé. La notion de personnalité constitue l’élément clé de la pansexualité. Il n’y a pas de choix établi. Et elle n’implique pas forcément des relations intimes.

Témoignage d’une pansexuelle

Croisée sur un forum spécialisé, Manon, 56a, se définit comme pansexuelle. Mais précise aussi que « mon statut un peu particulier, qui fait parfois sourire quand je le révèle, ne fait pas de moi une homosexuelle ou une bisexuelle. Disons que je ne suis pas forcément séduite par un homme viril comme décrit dans l’imagerie classique. Je trouve mon plaisir dans le fait de rencontrer quelqu’un qui dégage un puissant pouvoir de séduction. Cela peut être un homme, bien souvent, mais aussi une femme croisée lors de mes sorties ou par pur hasard. Ce qui m’importe, ce n’est pas le sexe du partenaire. Mais plutôt la personnalité dégagée par la personne que je rencontre. Et il n’y a pas forcément de relations intimes entre nousC’est même assez rare en ce qui me concerne.» Une femme qui déplore encore ces clichés véhiculés par l’ignorance : « Parfois, on me voit comme une femme facile qui prend son plaisir avec n’importe qui, sans réflexion. Mais c’est faux. Cette image de marginalité me fait mal. Non, je ne suis pas bizarre. Je fonctionne simplement différemment pour trouver mon plaisir. »


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