porno éthique

Qu’est-ce que le porno dit « éthique » ?

Avec environ 70% des femmes qui avouent en consommer, visionner du porno n’est plus une pratique taboue. Comme en témoigne aussi l’intérêt féminin pour le porno dit « éthique ». Mais de quoi s’agit-il ?

Reading Time: 2 minutes

Dites adieu aux clichés liés au porno. Non, il n’est plus l’apanage d’une clientèle masculine. Tant s’en faut. Les récents sondages confirment une hausse de la fréquentation féminine sur certains sites pornographiques. Avec un intérêt plus marqué pour le porno dit « éthique ». Un sous-genre encore marginal mais au succès croissant. Pourquoi cette popularité ?

Du porno et des femmes

Difficile de cerner précisément le pourcentage précis de consommatrices de productions pornographiques mais il peut être évalué à quelque 70 %. Et plus de 18% d’entre elles seraient des consommatrices régulières. Avec une fourchette d’âges approximative comprise entre 18 et 60 ans. Quant aux catégories consultées, elles concernent généralement les sites lesbiens ou le porno amateur, plus conforme à la réalité.

Comment définir le porno dit « éthique » ?

Le porno dit « éthique », appelé aussi « porno équitable » ou « Fair Porn », peut se définir comme une forme de pornographie débarrassée de ses artifices classiques. Ces corps épilés, parfaits comme des poupées, ces relations interminables. Avec le porno dit « éthique », les corps sont naturels, imparfaits, poilus ou pas, avec des petits ventres, des tatouages. « Les rapports montrés sont calqués sur ceux du citoyen lambda. Pas extraordinaires mais plus réalistes, plus sensuels. Un cinéma souvent tourné par des femmes pour des femmes. Pour qu’elles puissent se projeter dans les scènes présentées. La plastique n’a plus d’importance. Remplacée par l’assurance d’assister à des films respectueux de la femme. Avec des actrices, non retouchées, qui mettent elles-mêmes les limites qu’elles ne veulent pas franchir », explique la sexologue Annie Desroches. Une autre différence avec les sites X classiques, que l’on peut consommer sans limites et gratuitement, réside dans la notion de paiement liée à la consultation des productions. Comme pour tout produit « éthique », la qualité a un coût. Le paiement permet aussi de mieux rémunérer les acteurs et techniciens. « Le porno dit « éthique » reste du porno, à consommer donc avec modération pour éviter le côté addictif, mais avec l’assurance pour la consommatrice de pouvoir respecter une certaine éthique », conclut Annie Desroches.

Une façon de découvrir d’autres horizons sexuels

Comme pour bien des sujets difficiles à traiter, la Toile permet à la parole de se libérer. Caroline, 57 ans, croisée sur un forum d’un site X bien connu, avoue une consommation régulière de pornographie : « Seule, j’aime me libérer du stress de la journée avec la consultation de différents sites coquins plutôt dédiés aux femmes. Ce visionnage me suffit généralement pour atteindre un orgasme, accompagné ou pas de masturbation. »
Anne, 49 ans, amatrice de plans en webcam sur la plateforme Cam4, est mariée : « J’aime pimenter ma libido. Une pratique sans risques et partagée avec mon mari. Et nombreuses sont les découvertes surprenantes que l’on peut faire en ligne. Même à la cinquantaine, je n’ai pas encore tout vu. »

 

Photo Shutterstock.

 


© Fiftyandme 2024