comment faire aimer les légumes à ses petits-enfants, nos trucs et astuces

Comment faire aimer les légumes à ses petits-enfants ?

Des soupes, des purées, des cuissons douces, des salades, beaucoup de patience, de couleurs et de condiments : voilà la recette pour faire aimer les légumes à ses petits-enfants !

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Les grands-parents se sentent souvent moins investis par l’éducation de leurs petits-enfants que les parents. Rien de plus naturel. Chacun son rôle et celui de Grany ou Papou n’inclut en rien de jouer au gendarme avec les têtes brunes et blondes turbulentes. Par contre, beaucoup de grands-parents ont a coeur de montrer l’exemple. Notamment au moment ô combien crucial et convivial de passer à table… Comment faire aimer aux petits les mets sains qui vont leur apporter vitamines et minéraux en suffisance pour leur croissance et leur immunité ? Le débat est vaste et les recettes variées. « Les enfants n’ont pas la même sensibilité olfactive et gustative que les adultes, il est donc normal que leurs goûts diffèrent des nôtres », précise Diane de Brouwer, conseillère en nutrition et nutrithérapie. « Personnellement, j’élimine les chicons et les choux de Bruxelles pour mes enfants parce que je sais qu’ils n’ont pas encore la capacité d’apprécier ce genre de légume. Mais cela viendra avec le temps. Quand il s’agit de cuisiner pour eux, mon mot d’ordre personnel est l’expérimentation. Il faut leur proposer, diversifier et recommencer sans cesse parce que leurs goûts évoluent. » Une bonne nouvelle : la bataille n’est jamais vraiment perdue, même chez des petits qui, à certaines périodes, boudent en bloc tout ce qui vient du potager.

Quelques conseils pour faire aimer les légumes à ses petits-enfants

Le principal atout à garder en tête ? User et abuser de condiments, d’herbes aromatiques, d’huiles aux saveurs différentes. « Le mode de cuisson est central dans une alimentation saine, je cuis donc les légumes de saison à la vapeur. Mais pas question de proposer des plats qui n’ont pas de goût aux enfants. Je les épice avec de la fleur de sel, moins toxique que le sel raffiné et beaucoup plus intéressante nutritionnellement, et avec un peu de poivre noir (pas trop parce qu’il irrite l’intestin). Je varie les huiles qui concentrent beaucoup de bienfaits : olive, noix, noisette, sésame, colza, argan… L’été, je mets des herbes (de Provence, du basilic frais, de la coriandre fraîche, de la ciboulette…) voire une touche de piment d’Espelette. Quand ils sont très petits et même après, les enfants aiment souvent les purées : on utilise les carottes et le panais pour leur saveur sucrée et on les prépare avec de la graisse de coco qu’on achète en magasin bio. C’est très doux. Pour maîtriser l’index glycémique, on ajoute deux branches de céleri. »

Autre leitmotiv ? Ne pas avoir peur d’essayer, oublier certaines idées reçues (« les petits n’aiment pas les épices »), quitte à rectifier le tir par la suite. « Je fais une soupe que les enfants adorent, aux poivrons jaunes et au curry. Je cuis les poivrons à la vapeur, j’ajoute l’eau de cuisson et éventuellement un peu d’eau chaude. J’épice avec de la fleur de sel, du curry et de l’huile d’olive. Et en garniture, je mets des graines germées de luzerne et de roquette, très digestes à partir de 7-8 ans, qu’on trouve en bio au Delhaize. Cela apporte beaucoup de minéraux et de goût aussi. » Diane de Brouwer suggère encore, pour l’été, le seul moment de l’année où l’on devrait raisonnablement consommer des tomates : « Quand je cuis une viande à basse température au four, donc à 85° pendant au moins 1 h 30, j’ajoute beaucoup des tomates cerises dans le plat. J’épice la viande avec du tamari qui remplace le sel et avec quelques herbes que je mets aussi sur les tomates. »

astuces pour faire aimer les légumes à ses petits-enfants

Proposer plusieurs légumes sur la table au moment du repas augmente les chances de réussite et permet aussi d’intégrer une touche de cru avec le cuit. « Des carottes crues par exemple ou une salade favorisent la digestion et empêchent l’inflammation qui suit l’ingestion d’aliments uniquement cuits. »

Enfin, on soigne particulièrement la décoration de l’assiette, en utilisant son imagination et en jonglant avec les couleurs. Parce que nous commençons tous par manger avec les yeux et si les chères têtes brunes et blondes se mettent à table avec le sourire, le « combat » est déjà à moitié gagné…

Plus d’Infos ?  Diane de Brouwer : www.sagessegourmande.com

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