Après avoir parcouru le monde et ses différents modes alimentaires, Valérie Mostert est revenue cultiver ses légumes en région liégeoise. Depuis, cette amoureuse de la terre n’a de cesse de partager sa passion pour la terre et son savoir-faire à travers des conférences et autres formations ou ateliers culinaires.
Par Joëlle Rochette
A table avec Valérie Mostert
Valérie Mostert a reçu le titre de « Person of the Year 2017 » pour son travail de valorisation du terroir et de la cuisine naturelle, par « We’re Smart World Benelux » et le Gault&Millau Vert. A l’automne dernier, elle publiait son troisième livre aux Editions Racine : Les légumes de la terre. Rencontre.
Comment définissez-vous la permaculture et le flexitarisme et, dès lors, comment est né ce vaste projet qui vous occupe aujourd’hui ?
La permaculture est un mode d’agriculture durable et permanent qui englobe le potager et tout ce qui l’entoure. Un écosystème naturel en parfaite symbiose, permettant ainsi de ne pas faire appel à des éléments extérieurs (engrais chimiques, etc.).
Le flexitarisme est, à mon sens, le choix d’un mode de vie plus saine. Il associe : la conscience écologique (respect de la nature et utilisation intelligente de ce qu’elle nous procure), la passion des légumes et le choix clairement réfléchi des produits alimentaires carnés. Tout bénéfice pour l’environnement, la santé et même pour le portefeuille !
Mes voyages m’ont permis de découvrir la très grande diversité du règne végétal à travers le monde, comment travailler la nature au quotidien, que faire des multiples légumes que la terre nous procure. Je suis revenue en Belgique avec l’idée de travailler dans la nature, de créer mon propre jardin-potager et d’y mettre en valeur la biodiversité qui nous entoure mais aussi des légumes venus d’ailleurs que l’on parvient très bien à cultiver chez nous.
Quel est votre avis face à notre société de surconsommation et aux dérives de l’agro-alimentaire ?
Depuis une dizaine d’années, les gens prennent de plus en plus conscience de ces dérives, surtout sur le plan éthique. Il faut veiller à éduquer les gens, les enfants surtout, dès l’école. Il faut les informer, leur apprendre ce qui est bon et éthique ; c’est aussi à chacun à faire ses choix, en allant faire ses courses, par exemple. Et ce n’est pas le politique qui va le faire pour nous ! Il faut être curieux, se renseigner, et par exemple être attentif à des mouvements tels que celui de Slow Food. A la rentrée et dans ce cadre, je donnerai des conférences dans une école secondaire afin de mieux éclairer les ados sur leur mode d’alimentation.
Quels conseils donnez-vous aux personnes souhaitant devenir végétariennes et/ou créer leur propre jardin-potager ?
Ne pas foncer tête baissée et se renseigner sur ce qu’est une assiette équilibrée. Je conseillerais d’aller voir un nutritionniste afin d’éviter les carences et de se créer une alimentation à la fois goûteuse, équilibrée et éthique. Quant au potager, il ne faut pas voir trop grand au départ : débuter par un petit coin de plantes vivaces, qui poussent facilement chez nous. Ensuite prévoir un bon compost, veiller à avoir une terre de qualité et acheter des graines locales bio, 100 % naturelles. Pour ceci comme pour tout, cela dépend du temps dont on dispose.
Envie d’inspiration? Allez faire un tour sur son site internet » La cuisine des 5 sens »
Valérie Mostert
Formatrice en biogastronomie et permaculture – Cuisine des Cinq Sens
www.cuisine-sante-bio-cinq-sens.be