Champagne, fête et puis tout ça…

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L’hiver est là, c’est clair. Les restes des citrouilles finissent de pourrir au fond du jardin, les sapins frétillent d’impatience dans les forêts et les boules sont prêtes à sauter dans les branches de conifères. Ca ne va pas tarder d’être long avant que les ânes et les boeufs n’intègrent leurs crèches…

Par Eric Boschman

Dans les films américains il est de coutume de hurler hystériquement avant de se jeter dans les bras des uns et des autres pour montrer que l’on est content. Mon chien agite la queue quant à lui. Moi, j’ouvre mon armoire à vins et je prends une bouteille de Champagne. En fonction de la hauteur de ma joie, la cuvée sera différente. Dans le monde réel, le champagne sert aussi à honorer les gens, on imagine mal une réception de prestige sans Champagne, à moins d’être privé de moyens ou d’avoir un produit local d’exception sous la main, mais, dans l’ensemble c’est THE solution. Lors de la dernière remise des Magritte du Cinéma, c’est bien de champagne qu’il était question pour honorer toute l’industrie belge du septième art, par exemple. A propos de cinéma, ce vin est un partenaire de prestige récurent de héros bien typés. Le beau James Bond, à toutes ses époques, a toujours été accompagné de différentes cuvées de Champagne. Gary Cooper et Audrey Hepburn, eux aussi dès la fin des années cinquante, avant la naissance du « product placement », ont mythifié la dégustation de ce vin dans « Ariane », un film que les annales n’ont pas retenu. Il y a peu, l’Avenue de Champagne à Epernay, ses maisons productrices de ce fameux vin et quelques crayères rémoises ont été retenues au patrimoine mondial de l’humanité par L’UNESCO. Le Champagne est reconnu au même titre que quatorze vignobles de la planète, un club très select. Mais tout ce qui pétille n’est pas champagne, car il n’est de champagne qu’en Champagne, tout le reste, même si c’est élaboré de la même manière, en méthode traditionnelle, se nomme autrement. Les bulles font florès sur les étals des cavistes et grandes surfaces en ce moment. Allez, suivezmoi dans un petit tour d’horizon, verre qui roule n’amasse pas mousse, mais ça peut toujours servir. Une fois de plus, pour éprouver mon foie, j’ai risqué ma santé pour vous, et je me suis fait plaisir.

Cava

Le phénomène de ces dernières années. Nous consommerions plus ou moins vingt-sept millions de flacons de cette chose par an. Mais, paradoxe local, il est localisé au nord du pays, pour plus de 85 % de la consommation, alors qu’il s’agit d’un vin plutôt bon marché. D’ailleurs, il est devenu synonyme de n’importe quoi d’effervescent chez les flamands, c’est dire sa popularité…

Prosecco

La nouvelle vague qui succédera au Cava ? Au niveau prix, c’est positionné un rien plus haut, et ça, c’est pas gagné, surtout en ces temps un rien plus tendus au niveau des portefeuilles.

Bulles du monde

C’est un fait, le vin effervescent a le vent en poupe. De la Tchéquie à l’Australie, tout le monde se met à produire des vins à bulles. Ces vins sont souvent pour la plupart, fort bien faits.

Crémants

Un peu le parent pauvre des bulles françaises. Mais il faut l’expliquer aux consommateurs, un crémant du Jura ou de Bourgogne n’ont rien à voir l’un avec l’autre, question de sols, de climat, de cépages, sans même parler de savoir-faire. Quoi qu’il en soit, une fois pour toutes, il faut comprendre qu’un Crémant, n’est pas qu’un succédané de Champagne. C’est un vin à part entière.

Et la Belgique dans tout ça ?

Grâce au domaine des Agaises à Haulchin, et sa fameuse cuvée Ruffus, la viticulture nationale existe au niveau international. Lors du dernier concours des Effervescents du Monde, le domaine a été primé parmi les dix meilleurs de la planète. Derrière ce domaine, une jolie série de propriétés marche en bon ordre, l’avenir est plutôt prometteur.

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