Un banquier privé pour moi tout seul?

Reading Time: 8 minutes

Les services haut de gamme

life-magazine

Au fil du temps, votre patrimoine devrait croître et vous pousser à utiliser les services spécialisés de votre banquier. On entoure ici, les chefs d’entreprises, les expatriés, les rentiers inexpérimentés. Lorsque l’importance du patrimoine commence à générer un travail à sa mesure, il est temps, évidemment, de passer la vitesse supérieure. Au-delà de quelques millions d’euros, les enjeux deviennent importants aussi pour le reste de la famille, ne fût-ce qu’en raison des obligations fiscales et de gestion en cas de décès inopiné. « On parle dès quelques millions d’euros – 4 millions étant le seuil exigé chez BNP Paribas Fortis, non plus de banque privée, mais de « wealth management » (gestion de fortune) », nous explique Valery Halloy, porte-parole du groupe financier français très présent par son histoire, dans notre pays. BNP Paribas Fortis occupe le terrain comme les autres banques belges en préservant sa part de marché naturelle proche de 26%. On parle ici d’une soixantaine de milliards d’euros sous gestion, ce qui permet d’extrapoler le gâteau global belge du secteur à environ 250 milliards d’euros… Inutile de dire que pas un seul banquier classique ne désire se priver d’une telle manne.

En y mettant les moyens. En l’occurrence, le groupe financier français dispose pour notre marché belge de quelque 950 collaborateurs dédiés à l’activité de banque privée, d’une quarantaine d’agences spécialisées et de deux centres plus… feutrés réservés à la clientèle haut de gamme. Enfin, BNP a lancé il y a quelques années un service en ligne accessible au départ de tous les appareils connectés possibles, qui permet de bénéficier d’une assistance personnalisée dans le cadre de la banque privée. Un service qui a pour nom « Private Banking by James ». Tout un programme… Les autres banques proposent bien évidemment des services du même type, certains nouveaux acteurs du secteur financier offrant même une assistance « robotisée » à la gestion patrimoniale. Chez BNP, on est donc présent sur tous les créneaux. Mais au sommet de cette pyramide de services, le wealth management propose des assistances précises en matière notamment de conseil en investissement dans le domaine de l’art, de terres agricoles, de vignobles, d’investissements alternatifs, puisque la clé en matière de gestion et de protection du capital reste la diversification. En l’espèce, une fois sorti du rang, les gros investisseurs peuvent être appelés en priorité pour participer aux premiers tours de financement des start-ups, bien avant leur entrée en Bourse. Il ne s’agit plus ici d’appels publics à l’épargne, mais à un type d’investissements où la mise initiale dépasse plusieurs centaines de milliers d’euros. On parle ici de « private equity » par opposition aux placements dans des entreprises cotées sur des marchés ouverts au public. En outre, explique encore Valery Halloy, « il y a toute la gamme de services fiscaux, de structuration patrimoniale et même d’aide à la réalisation de buts philanthropiques comme la création d’une fondation… »

Former la famille

life-magazine

Chez la plupart des banquiers privés ou gestionnaires de fortune, on veille également à entourer la famille. « Lorsqu’un client entre chez nous au titre du wealth management, nous devons avoir des contacts élargis qui permettent de prévoir les situations et de mettre au courant les membres de la famille des possibilités et du contexte dans lequel ils évoluent en matière de succession, notamment ». On parle quelquefois de « private academy » où les jeunes et les époux ou épouses sont amenés à découvrir la finance et la gestion.  Enfin, lorsque le principe d’une gestion familiale prévaut, il est parfois bon de sortir de l’univers de la banque pour se tourner vers des entités spécialisées qui commencent à éclore chez nous et qui se présentent comme des « family offices ». Un concept ancien né aux Etats-Unis, mal encadré chez nous juridiquement, mais qui est très apprécié. Un conseil ici: en cas de doutes sur un intermédiaire financier, se référer à la FSMA (www.fsma.be), le gendarme belge du secteur. Mais les bonnes maisons ont bonne réputation.



© Fiftyandme 2024