Un banquier privé pour moi tout seul?

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Un peu de vocabulaire technique?

life-magazine

Le principe de la gestion assistée par un banquier privé évolue. Quand on sait qu’elle peut même s’envisager aujourd’hui avec un banquier qui est en réalité… un robot, on peut imaginer que les opérateurs proposent un large éventail de services.

Le plus simple, et il risque de vous être proposé si votre portefeuille et votre profil ne nécessitent pas un accompagnement compliqué, c’est celui des fonds de placement maison. Selon votre appétit pour le risque, on vous proposera des fonds de placements composés d’actions et d’obligations. On parle de « fonds mixtes ». Plus ils comportent d’obligations, plus ils sont résistants en cas de choc boursier. Mais plus ils comportent d’actions, plus ils vont apporter de rendement lorsque la Bourse va se mettre à grimper. Pour donner une idée de ce qu’apporte ce mélange, il suffit de voir que les taux d’intérêt actuels sur les produits sans risque (les obligations et produits assimilés) ne rapportent au mieux que quelques pour-cent sur un an, ce que peut rapporter une journée d’euphorie en Bourse. La répartition des produits composant les fonds est le plus souvent évoquée sous les termes « allocation d’actifs ».

La version améliorée de cet achat de fonds mixtes est le conseil portant sur un univers de fonds disposant d’un potentiel défini mais assorti alors d’une part de risque à mieux maîtriser. Ici, le banquier privé doit être sollicité à intervalles régulier ou en cas de secousses financière, pour effectuer d’éventuels arbitrages. Un niveau plus haut, c’est au tour du banquier de prendre plus de décisions, mais toujours sous forme de conseils portant cette fois sur des fonds gérés non pas par la banque, mais par d’autres gestionnaires aux performances hors normes et récurrentes. On parle ici « d’architecture ouverte ».

Selon la densité de votre portefeuille, vous pouvez aussi songer à une étape supplémentaire qui n’exclut pas de goûter aux précédentes. Elle consiste en la création et la structuration d’un portefeuille boursier et obligataire équilibré, sans passer par les fonds. Le banquier vous conseillera alors de prendre en portefeuille les valeurs qui présentent des opportunités ponctuelles et de souscrire, le cas échéant, aux émissions obligataires à haut rendement et aux introduction en Bourse d’entreprises en phase de croissance rapide. Encore une fois, vous bénéficierez de conseils à mettre ou non en pratique par vous même. Pour vous donner un montant de référence pour entrer dans cet environnement dit de « gestion conseil », sachez qu’il faut disposer d’au moins 100.000 euros à mobiliser dans un portefeuille à moyen terme (l’investisseur n’a pas besoin de récupérer cet argent durant une période de 5 ans ou plus). Pour travailler la main dans la main avec votre banquier (c’est déjà de la banque privée), il vous faudra signer une convention avec ce dernier. Elle prévoira pour une participation à définir, que ce dernier fasse preuve de proactivité et vous contacte selon un calendrier défini. Il devra alors aussi vous joindre en cas de pépin, de retournement de marché ou d’opportunité. Notez que les contacts peuvent se faire par e-mails, ce qui correspond plus aux usages du moment. De la même manière, il vous exposera sans doute de manière régulière le bulletin de santé de votre portefeuille.

Si vous êtes entrepreneur, très actif dans votre domaine professionnel, ou au contraire, fatigué du stress et n’avez pas envie de suivre de trop près la mécanique qui fait croître votre patrimoine, ou encore si vous vous estimez peu compétent dans ces matières (il est intelligent de connaître ses faiblesses et de les assumer), vous êtes sans doute un futur client de la « gestion discrétionnaire ». Ici, votre portefeuille sera géré par un banquier dédié qui vous informera bien entendu, mais se chargera de l’essentiel de la gestion technique et stratégique de vos avoirs. Il faudra quand même le connaître et… le tenir à l’oeil.


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