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Private banking : du sur-mesure pour la gestion de vos avoirs

Face aux marchés financiers qui ne répondent pas toujours aux attentes quant au rendement, et aux produits financiers au langage parfois abscons, il est bon de pouvoir compter sur l’avis d’experts. Bienvenue dans les méandres d’un mode de gestion particulier avec Etienne de Callataÿ, Chief Economist d’Orcadia Asset Management.

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Private Banking, une expression qui peut dérouter le néophyte. Comment la définir ?

Au sens étroit, le Private Banking, c’est la gestion financière par un tiers du patrimoine mobilier des particuliers. Cette notion peut être élargie à d’autres bénéficiaires que des particuliers, par exemple une ASBL ou une fondation d’utilité publique, ainsi qu’à d’autres services que la gestion stricto sensu, en particulier en matière de structuration et de transmission de ce patrimoine.

Pourquoi faire appel à un private banker ? Quelle est sa valeur ajoutée ?

Je distinguerai trois sources de valeur ajoutée. La première, la plus importante, est d’avoir accès à une expertise en matière de gestion. Prenons une notion de base, le taux de rendement sur le patrimoine investi. A priori, il s’agit du b.a.-ba de la gestion, mais calculer correctement le taux de rendement est plus compliqué qu’il n’y paraît. Le private banker, du moins s’il est de qualité, connaît les marchés financiers, maîtrise les outils financiers et cerne la manière d’investir qui convient au client.
La deuxième source de valeur ajoutée découle du fait que le client n’est plus seul face aux vicissitudes des marchés financiers. Le private banker aide alors à garder la tête froide. Il est l’interlocuteur, idéalement à la fois compétent et discret, qui, fort de son expérience, résistera aux décisions impulsives.

La troisième forme de valeur ajoutée est de permettre au client de ne pas avoir à se soucier lui-même de la gestion de son patrimoine.

Comment choisir son private banker ? Que coûtent ses services ?

Le critère absolu est celui de la confiance envers sa compétence et son intégrité. Pour sélectionner un private banker, le coût est certainement un critère à retenir, mais il faut aussi tenir compte de la réputation, de préférence en ne se basant pas sur la publicité que l’on vient d’entendre ou de lire. Internet est une source d’information, les avis d’amis et connaissances une autre. Il ne faut pas hésiter à solliciter des rendez-vous auprès de plusieurs acteurs pour se forger une opinion. Il faut donc chercher à sélectionner celui qui vous correspond le mieux.

Quelle est la mise de départ habituelle ?

La mise de départ usuelle va de 250.000 euros à 1.000.000 euros, mais il n’y a pas de minimum fétiche.

Comment le client peut-il savoir que les conseils donnés seront ceux qui seront les plus indiqués ?

Il n’y a évidemment pas de garantie en la matière. Et les performances du passé ne sont pas un bon guide pour ce qui est des performances futures. Une stabilité dans les équipes du private banker est un bon signe, mais insuffisant. De même, un private banker moins cher est en général à préférer. On pense parfois que si c’est plus cher, c’est que c’est mieux, mais ce n’est certainement pas le cas en la matière. Le mode de rémunération du private banker est aussi une indication à relever.
Trop souvent, le private banker a un intérêt financier à faire investir le client dans une panoplie de fonds maison, à lui faire faire des transactions, lucratives pour son employeur, ou à le pousser à investir dans des produits générant des commissions plus élevées. Heureusement, il existe des gestionnaires de patrimoine avec un autre mode opératoire, où la cascade de fonds est évitée, où les transactions ne lui rapportent rien et où la nature du conseil n’est pas altérée par des intérêts qui ne sont pas en ligne avec ceux du client.


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