« L’alcool non, l’eau ferrugineuse oui. » Chaque quinqua a encore en tête ce fameux sketch de Bourvil déclamé en bégayant comme un ivrogne.
Plusieurs décennies après sa création, son sujet, l’alcool, est devenu un fléau. Qui ne touche pas seulement les jeunes le samedi soir mais aussi les seniors, et qui ne fait plus rire. Banalisé, incorporé dans notre quotidien comme un moyen de se détendre, de lier connaissance. Si la majorité des alcooliques sont masculins, le drame n’épargne pas les femmes, de plus en plus nombreuses à apprécier la dive bouteille. Pour se détendre, oublier les tracas quotidiens.
Non sans risques. Selon l’Institut de santé publique, qui s’est penché sur le sujet voici quelques années, les Belges seraient environ 14% à boire de l’alcool tous les jours. Pas forcément à haute dose mais avec les mêmes risques. Le problème est bien ancré au quotidien. Y compris dès le premier verre quotidien. Un petit bonheur apprécié par les quinquas qui apprécient souvent plaisirs de la table et bonne bouteille.
Quels sont les dangers de l’alcool ?
Comme le précise l’Institut sur son site, l’abus d’alcool provoque 9,4% des cancers du sein chez la femme. Le risque augmente de 10% au-delà d’un verre par jour. C’est énorme. Un type de cancer grave qui n’est pas la seule pathologie qui guette la femme portée sur la consommation d’alcool. Le sein n’est pas le seul organe menacé par l’alcool. La bouche, la langue, le larynx, le pharynx ou l’œsophage sont également mis en danger par la prise d’alcool.
La liste des pathologies possibles pour la femme alcoolique n’est pas à négliger. Elle a même de quoi faire peur. Contrairement aux hommes, la plupart des femmes tiennent moins bien l’alcool et subissent davantage ses effets néfastes.
Il en va ainsi de la cirrhose. Pour une femme, il ne faut qu’à peine 10 ans pour risquer de l’avoir, contre 15 ans pour un homme. Et que dire des risques majeurs pour la femme enceinte dont la prise d’alcool risque d’hypothéquer la santé de l’enfant. L’Institut de Santé publique souligne ainsi que les premiers effets négatifs se font sentir avec moins de deux verres par jour. Plus, l’enfant risque de graves complications comme un retard mental, un retard de croissance…
Et une tournée de plus, mais minérale !
Et pourquoi ne pas se rassurer après ces mauvaises nouvelles avec un bon verre…d’eau ou avec un jus de fruit, un cocktail sans alcool. A savourer lors de la tournée minérale d’un mois, qui se clôture fin février. Une belle initiative de la fondation contre le Cancer (https://www.tourneeminerale.be/fr).
Comme chaque année, il nous est proposé de diminuer, voire de supprimer la consommation d’alcool. Avec l’eau comme remplaçante essentielle à l’alcool (vin, bière ou alcool sec…). A consommer sans modération cette fois. Le site est riche en recettes de cocktails sans alcool (comme le fameux Pina Colada vierge du film de Tarantino, Death Proof), de breuvages à base de légumes, de fruits. Colorés et aussi savoureux, l’alcool en moins.
A noter, la présence de cet outil bien utile. Un calculateur de sucre qui suit votre consommation d’alcool. Car si l’alcool provoque des cancers, il fait également grossir et favorise le diabète par le sucre présent.
Un exemple ? Attention, vous risquez de tomber de haut ! Boire 14 simples bières par semaine, soit « à peine » deux bières par jour équivaut à la prise de… 79 morceaux de sucre. Ceci sans compter les apéros et autres petits pots de départ au bureau. Autant savoir, pour reprendre le titre d’une émission bien connue des quinquas.
Enfin, comme le précise le site de la tournée minérale, si vous éprouvez des difficultés à réduire votre consommation, il est nécessaire de contacter des professionnels. Des solutions existent pour vous éviter de ressembler à ce bon vieux boit-sans-soif de capitaine Haddock.