AVC

AVC : comment les reconnaître et comment réagir ?

Chaque année, quelque 19 000 personnes en Belgique sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), mieux connu sous le nom d’attaque cérébrale. La reconnaissance précoce des symptômes, une aide adéquate et des structures de soins spécialisées sont les clés de la réduction du risque de mortalité et d’invalidité.

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Une attaque cérébrale signifie que la circulation sanguine dans le cerveau s’arrête brutalement. Elle est généralement causée par un caillot dans la circulation sanguine ou une hémorragie. Voici les signes qui permettent de reconnaître un AVC et la meilleure façon de réagir.

Quels sont les signes qui indiquent un AVC imminent ?

« Il est essentiel de reconnaître les signes d’un accident vasculaire cérébral imminent », déclare le professeur Patrice Leloux du Centre namurois de neurologie. « Une chute d’un bras ou d’une jambe, une paralysie autour de la bouche, une difficulté à parler, une vision floue, un comportement confus : ce sont tous des signes d’une attaque. Si vous reconnaissez l’un de ces signes chez l’un de vos proches, n’hésitez pas une seconde. Appelez le 112 ! Idéalement, le patient devrait être admis aux urgences neurovasculaires dans l’heure qui suit l’accident. »

Quelles sont les séquelles d’une attaque cérébrale ?

« Les séquelles sont très diverses et aussi très variables. Ils dépendent de la localisation et de la taille de la plaie et, bien sûr, de la manière et de la rapidité avec laquelle elle a été traitée », explique le professeur Laloux. « Un accident vasculaire cérébral peut affecter la motricité et provoquer une paralysie d’un demi-côté, par exemple : ce qu’on appelle l’hémiplégie. Si l’appareil sensoriel est touché, cela peut entraîner des problèmes de parole, de lecture, d’écriture ou de vision. Dans la plupart des cas, les problèmes sont hémisphériques. Cela signifie qu’un seul côté du cerveau est affecté. Les séquelles d’un AVC varient en fonction de la gravité de la blessure. Plus on tardait à intervenir, plus les conséquences étaient graves et irréversibles. Un accident vasculaire cérébral est une urgence. Chaque seconde compte ! »

Comment réduire les séquelles ?

« Il est possible de réduire les effets d’un AVC par une intervention rapide. Une thrombolyse intraveineuse dans les 4h30 dissout le caillot qui bloque l’artère principale du cerveau. Une thrombectomie dans les 6 heures aspire le caillot grâce à un fin cathéter inséré jusqu’au caillot. Cette dernière est une technique complète actuellement disponible dans les unités neurovasculaires spécialisées et augmente les chances de guérison. »

Peut-on prévenir un AVC ?

« Oui », dit le médecin généraliste Jacques Vanderstraeten. « L’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, le diabète, le tabagisme, l’obésité, le manque d’exercice : ce sont tous des facteurs de risque d’AVC. Ceux-ci doivent absolument être corrigés par un ajustement de l’hygiène de vie et, si nécessaire, par un traitement médicamenteux. Il est également important de savoir que les accidents vasculaires cérébraux ne touchent pas uniquement les personnes âgées, car ils constituent un facteur de risque majeur. Par exemple, les arythmies cardiaques peuvent survenir à partir de 50-60 ans. Sans oublier le lien pernicieux entre la pilule contraceptive et le tabac. »

Il est important de noter que les personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral ont un risque plus élevé d’en subir un autre. Il est donc important d’éliminer tous les facteurs de risque et de suivre quotidiennement le traitement prescrit par le médecin.


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