Dire que la défense de l’environnement a le vent en poupe au sein de la population relève du lieu commun. Mais cet engagement peut prendre de nombreuses voies. Y compris sportives, avec le plogging. Une façon de rendre les séances de jogging plus utiles et plus efficaces. Pour soi et pour la nature.
Le plogging, une pratique venue du Nord
Le plogging est une pratique née en Suède en 2016. Contraction des termes « plocka upp » (ramasser en suédois) et jogging. Cette pratique sportive consiste à courir avec un sac poubelle et à ramasser les (petits) détritus trouvés en chemin. L’avantage de ce sport écologique très tendance réside dans sa facilité. Il peut se pratiquer partout et tout le temps, y compris sur son lieu de travail durant la pause déjeuner. Ou tout simplement dans son quartier. Et pas d’abonnement en salle ou d’achats d’équipements coûteux nécessaires. En Belgique, les initiatives se multiplient. Comme celle de l’asbl wallonne Be WaPP, qui accompagne les citoyens avec du matériel mis à disposition ou l’application (bilingue) WePlog qui propose notamment des itinéraires interactifs sur smartphone.
Le plogging, ce sport complet
Si la discipline gagne en popularité, la raison est à rechercher dans les bienfaits constatés. Comme le souligne Sandra, 45 ans, adepte du plogging : « Avec mon compagnon, nous essayons de pratiquer cette forme de jogging au moins une fois par semaine. Outre la satisfaction de participer à notre échelle à la défense de l’environnement et à la propreté de notre commune, le plogging nous permet de profiter d’un sport bien plus complet qu’une simple séance de jogging. Le fait de devoir se baisser, de s’accroupir, de ramasser, de se relever, de repartir en courant puis de répéter l’opération plusieurs fois fait travailler une large gamme de muscles. »
Mode d’emploi
Une course utile qu’il est possible de réaliser seul.e mais qui se révélera plus motivante encore en groupe ou en famille, pour inciter les enfants à respecter la nature. Pour le néophyte, quelques petits conseils pratiques peuvent se révéler utiles. « Mieux vaut débuter par un parcours de quelques kilomètres, aisé. Outre l’effort physique réclamé par la course, il faut tenir compte aussi du poids du sac à porter sur quelques kilomètres. Une consultation médicale préalable peut se révéler rassurante quant à son état de santé. Notamment cardiologique, point faible des femmes de plus de 50 ans » explique Chantal Lobbes, coach sportive.
« Le port d’une paire de gants de jardin ou l’achat d’une pince à déchets permettront d’éviter les risques de blessures lors du ramassage des déchets (de verre ou de métal) », explique Sandra. Et comment se débarrasser des sacs remplis ? « Quand un plogging est organisé avec plusieurs participants, des points de récolte organisés par la commune permettent de vider les sacs. Sinon, nous essayons de courir accompagnés par une voiture suiveuse, qui récolte les sacs remplis », conclut Sandra.
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