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Le pacing, ou comment mieux gérer son énergie au quotidien

Qui veut aller loin ménage sa monture. Un dicton que d’aucuns appliquent avec la technique du pacing. Une gestion de l’énergie disponible pour éviter l’épuisement.

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Gérer son effort et se ménager des plages de repos. Une pratique connue des sportifs mais aussi des femmes sujettes à la fatigue chronique. Et pour lesquelles le pacing constitue une aide efficace.

Le pacing, de quoi s’agit-il ?

Avec la méthode du pacing (rythme en français) il s’agit de maîtriser son rythme d’activité pour ne pas épuiser son capital énergétique. Pour Sophie Renoir, coach de vie, « il s’agit d’une technique idéale pour remplir ses objectifs quotidiens mais sans finir épuisé en fin de journée. Elle permet de déceler ce moment où il faut lever le pied, se reposer, pour terminer les activités entreprises sans finir sur les rotules. » Une pratique méconnue du grand public mais que les spécialistes utilisent pour aider les personnes sensibles à la fatigue (chronique) ou à des séquelles d’un Covid long, synonymes d’une fatigue intense et durable.

Une réponse au souci de fatigue chronique (EM/SFC)

Syndrome aux causes méconnues, la fatigue chronique (EM/SFC) au nom scientifique d’encéphalomyélite myalgique se caractérise par une fatigue invalidante, souvent de longue durée. Une fatigue qui se montre plus fréquente parmi la gent féminine, dans une tranche d’âge généralement comprise entre 20 et 50 ans (msdmanuals.com). Parmi les traitements possibles, deux pratiques apportent une solution réellement efficace : la thérapie cognitivo-comportementale, mais aussi le pacing pour retrouver progressivement l’énergie suffisante afin de surmonter les symptômes.

Le pacing, mode d’emploi

Cette méthode de pacing brille par la simplicité de sa mise en œuvre. Aucun challenge n’est à remplir, pour éviter une source de stress et l’ajout de fatigue supplémentaire. Comment mettre en pratique le pacing ? Tout débute par la liste de toutes les activités à effectuer durant la journée. Celles que l’on peut qualifier de positives, qui ajoutent au bien-être, comme les loisirs, les rencontres, et celles, plus négatives car épuisantes, comme les tâches domestiques ou les missions professionnelles. La liste établie, il convient de la mettre en parallèle avec son niveau d’énergie quotidien. Une forme de routine à établir jour après jour. Ces activités seront pratiquées avec des pauses régulières, pour ne pas atteindre la zone rouge, celle de l’épuisement. Et réduire ainsi le risque de malaise post-effort que les sujets à la fatigue chronique redoutent. Une gestion de l’effort qui se montre évolutive selon le ressenti du jour. 
« Cette réserve de repos à constituer permet de réduire cette fatigue intense ressentie par les patients. Un bienfait de cette pratique du pacing très utilisée dans les pays anglo-saxons mais encore marginale chez nous malgré les effets positifs constatés par les études », souligne Sophie Renoir. Ces périodes de repos ne signifient pas de rester à ne rien faire. Elles doivent être comprises comme des périodes durant lesquelles on ralentit son activité avant qu’elle ne consomme trop d’énergie. 
Une pratique du pacing parfois couplée à une psychothérapie. Complément idéal pour réduire les facteurs aggravants de la fatigue, comme le stress ou les soucis de sommeil. Les bienfaits de cette technique du pacing sont renforcés par une alimentation ciblée et un sommeil de qualité.
 

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