L’été, ses longues journées ensoleillées et chaudes synonymes de vacances. Mais aussi le développement d’orages souvent violents. Un risque suivi de près par les personnes asthmatiques, dont une partie subit les effets aggravants de l’asthme des orages. Explications.
L’asthme des orages, de quoi s’agit-il ?
L’asthme des orages, peu connu du grand public, a notamment été défini par l’University d’Harvard. Présenté comme « une crise d’asthme qui commence ou se complique lors d’un phénomène orageux. Ce trouble peut se déclencher chez toute personne souffrant d’asthme mais il se retrouve essentiellement au sein de la catégorie de personnes atteintes de rhume des foins ou d’allergies, rassemblées sous l’expression de rhinite allergique. » Un phénomène orageux provoquerait, selon les données disponibles, jusqu’à 10 fois plus de crises d’asthme chez les personnes concernées. L’étude relative à l’asthme d’orage publiée en 2021 sur le site National Library of Medecine souligne que cet asthme des orages peut toucher n’importe qui, y compris des individus sans passé asthmatique (connu). Des crises d’asthme des orages qui figurent parmi les troubles à traiter en urgence, avec risque de décès possible.
Comment se déclenche un asthme d’orage ?
Tout débute par des pollens emportés par des rafales de vent en altitude. Ils sont ensuite frappés par la foudre et fragmentés en fines particules allergisantes, concentrées par le vent. Ces fines particules s’insinuent partout, dont les sinus et les poumons.
Une forme d’asthme plus fréquente lors de la période à risque du printemps et de l’été. Et qui réclame une combinaison de certains éléments pour devenir un sérieux problème de santé. Comme la présence de pluies importantes mais aussi d’une charge électrique importante dans l’air et, enfin, de fortes rafales de vent.
Comment réagir et réduire le risque de crises ?
En cas de prévision d’orages, les personnes asthmatiques se doivent de garder à proximité leur traitement habituel ainsi que les recommandations du médecin traitant ou du pneumologue. Comme le souligne le site Allodocteurs.fr, « si une personne asthmatique se sent moins bien par temps d’orage, il peut prendre son traitement d’urgence en cas d’aggravation. Et s’il n’a pas son traitement d’urgence, il peut doubler son traitement de fond durant deux semaines. » Si les symptômes s’aggravent ou ne se calment pas avec le traitement classique, un appel aux urgences s’impose. Un conseil valable aussi pour toute personne en détresse respiratoire. Dont les patients atteints par la BPCO (la bronchopneumopathie chronique obstructive).
L’adoption de gestes barrière peut permettre de réduire le déclenchement de crises. Comme le lavage des mains, du visage et des cheveux pour évacuer les pollens collectés. En cas d’orage, rester en intérieur, portes et fenêtres fermées, s’avère une bonne recommandation de la part des médecins. Surtout en ville, où la pollution atmosphérique peut amplifier les effets de l’asthme des orages.
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